La déclaration d’impôt en cas de décès
Oriane
6 mai 2025

Sommaire
Sommaire
Différentes démarches administratives et formalités liées à la succession incombent aux héritiers ou au conjoint survivant : la déclaration d’impôt du défunt en est une. Cette procédure permet de clore la situation fiscale de la personne et d'éviter d'éventuels litiges avec l'administration. Mais qui doit s'en charger ? Quelles sont les obligations à respecter pour les impôts d’une personne décédée ? Dans quels délais s’en occuper ?...
Comprendre toutes ces formalités est important. C’est pourquoi nous vous proposons ici quelques informations et conseils pratiques. Voici ce qu'il vous faut savoir.
Qui s’occupe de déclarer un décès aux impôts ?
En cas de décès d'un proche, l'administration fiscale doit être informée. Les procédures varient selon la situation familiale de la personne : déclaration d’impôt individuelle ou déclaration d’impôt commune.
Décès du conjoint : il est possible de modifier la composition du foyer fiscal directement depuis le site « impots.gouv.fr », en changeant la situation de famille. Vous pouvez également effectuer cette démarche par courrier.
Décès d'un parent (sans conjoint) : la déclaration doit être effectuée via l'espace personnel du défunt (si les identifiants sont connus - numéro fiscal et le mot de passe de connexion) ou, là aussi, par courrier. En l'absence de ces éléments, un notaire peut vous aider à récupérer les documents nécessaires.
Attention, informer les impôts par courrier nécessite de connaître et de mentionner certaines informations concernant votre proche (date et lieu de naissance, numéro fiscal, lieu de résidence, date de décès…). N’hésitez pas aussi à demander l’aide d’un conseiller Formalités après décès pour toutes ces démarches administratives.
Demander un devis obsèquesQuels sont les impôts à déclarer pour un défunt ?
Les obligations fiscales d’une personne décédée reviennent aux ayants droit. Il s’agit alors de déclarer et d’acquitter les différents impôts dus au nom du défunt.
À savoir, les déclarations fiscales d’une personne décédée sont à remplir dans les délais dits de « droit commun », c’est-à-dire les mêmes que pour tous les contribuables.
La déclaration de l’impôt sur le revenu
La déclaration des revenus d’un défunt célibataire, veuf ou divorcé
Les impôts sur le revenu d’un défunt vivant seul (célibataire, veuf ou divorcé, en concubinage) incombent aux ayants droit. Aussi, vous devez remplir la déclaration d’impôt sur les revenus perçus entre le 1er janvier et la date du décès.
Au moment de la succession, la somme versée au nom de votre proche pourra être déduite de l’actif successoral.
La déclaration des revenus d’un défunt marié ou pacsé
Les impôts sur le revenu d’un défunt vivant en couple (sous le régime du mariage ou uni par un Pacs) incombent au conjoint survivant. Deux déclarations sont alors à remplir :
l’une pour les revenus perçus par le couple (du 1er janvier jusqu’à la date du décès),
l’autre pour les revenus de la période de veuvage (de la date du décès jusqu’au 31 décembre).
Il est nécessaire d'informer l'administration fiscale dans les 60 jours afin d'ajuster le taux du prélèvement à la source. Si cette mise à jour n'est pas faite dans les temps, cela peut entraîner des erreurs dans le calcul de l'impôt dû et des difficultés administratives ultérieures.
À savoir :
En cas de retard dans la déclaration de revenus, l'administration fiscale peut appliquer des pénalités. Celles-ci sont généralement de 10 % du montant dû si la déclaration est déposée tardivement, mais elles peuvent aller jusqu'à 40 % en cas d'absence de déclaration après une mise en demeure.
La déclaration de l’impôt sur la fortune immobilière
Depuis la loi de finances de 2018, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) remplace l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Les patrimoines financiers (livret d’épargne, PERCO…) et mobiliers (véhicules, œuvres d’art…) n’en font donc plus partis. Cette mesure concerne seulement les patrimoines immobiliers dépassant 1 300 000 € au 1er janvier de l’année du décès. Dans le cadre des obligations fiscales d’un défunt, vous devez alors souscrire une déclaration d'IFI n°2042-IFI, à joindre à la déclaration de revenus.
L’évaluation du patrimoine immobilier doit être réalisée avec précision. Si la valeur déclarée est sous-évaluée, l'administration fiscale peut procéder à un redressement et exiger le paiement des sommes dues, assorties de pénalités. Il est recommandé de faire appel à un notaire pour éviter toute erreur d’appréciation.
Trouver une agence Roc EclercLa déclaration de succession
En plus de la déclaration d’impôt du défunt, une déclaration de succession doit être déposée auprès de l’administration fiscale, dans un délai de six mois après le décès (ou douze mois si le décès a eu lieu à l'étranger). Cette formalité permet d’évaluer la valeur de l’ensemble des biens de votre proche et de calculer les droits de succession dus par chacun des héritiers.
Le paiement des droits de succession peut être échelonné sous certaines conditions, notamment si vous rencontrez des difficultés financières. L'administration fiscale peut alors accorder un délai de paiement sous forme de fractionnement ou de différé, en fonction des demandes formulées et de la nature des biens concernés.
Déclarer aux impôts le décès d’un enfant mineur ou majeur rattaché
Si un enfant mineur ou majeur rattaché décède, il reste pris en compte pour le calcul du nombre de parts fiscales l'année du décès. Un enfant né et décédé la même année compte également dans la déclaration, sous réserve de son enregistrement à l'état civil.
Sous certaines conditions, il est possible de bénéficier d’une demi-part supplémentaire (au titre de la case L de la déclaration de revenus). Pour cela, il faut :
Être célibataire, séparé(e), divorcé(e) ou veuf(ve).
Vivre seul(e) au 1er janvier de l’année d’imposition, sans personne à charge.
Avoir au minimum un enfant majeur non rattaché au foyer, ou un mineur imposé en son nom propre, ou un enfant décédé après l’âge de 16 ans ou par suite de faits de guerre.
Avoir compté fiscalement à charge, et pendant au minimum 5 années de vie seul, au moins un des enfants sus-cités.
En cas de décès d’un enfant majeur non rattaché, les parents ne peuvent plus bénéficier de sa part fiscale. Toutefois, certaines dépenses engagées avant son décès (frais médicaux ou d’obsèques) peuvent être déductibles sous certaines conditions.
Déclarer un décès aux impôts est une étape importante pour régulariser la situation fiscale du défunt et anticiper les obligations successorales. Respecter les délais et fournir des informations complètes facilite les démarches et évite d'éventuelles complications (et pénalités). En cas de doute, notre service Formalités après décès vous permet de bénéficier de l’aide d’un conseiller dédié et avisé pour les démarches administratives à entreprendre. N’hésitez pas à vous renseigner sur notre site Internet ou auprès de votre conseiller en agence de pompes funèbres.
Demander un devis obsèquesAutres guides
Les questions sur les démarches administratives et fiscales
Que faire en cas de décès ?
Notre équipe Roc Assistance Décès est joignable gratuitement au 30 24, numéro accessible 7j/7 et 24h/24.
Nos conseillers vous apportent une aide immédiate et un accompagnement adapté (décès à l’hôpital ou en maison de retraite, décès à domicile…). Ils répondent à chacune de vos questions et vous guident dans les premières démarches.
Par ailleurs, ils vous mettent rapidement en relation avec un conseiller funéraire à proximité pour entamer l’organisation des obsèques.
Quels sont les documents à conserver après un décès ?
Certains papiers administratifs et documents de la vie courante sont à conserver soigneusement. Après le décès d’un parent ou d’un proche, il vous faudra garder :
Les documents familiaux (livret de famille, contrat de mariage, jugement de divorce, testament, règlement de succession…),
Les documents fiscaux (déclaration de revenus, impôts locaux…),
Les documents bancaires (prêt immobilier, prêt à la consommation…),
Les documents d’assurance (assurance habitation, assurance vie, assurance décès, avis d'échéance…),
Les documents liés à l’habitation (titre de propriété, contrat de location, charges de copropriété, factures des tiers – eau, électricité, gaz…)...
Outre les documents de famille, il est recommandé de conserver les autres papiers du défunt par précaution, pendant 5 ans à partir du décès. En effet, le versement de certaines prestations sociales peut faire l'objet d'une action en recouvrement auprès des ayants droit.
N’hésitez pas à souscrire le service Formalités après décès pour être conseillé et accompagné dans les démarches décès.
Puis-je souscrire le service Formalités après décès plusieurs semaines après les obsèques ?
Les délais pour réaliser la majorité des démarches après sont dits de bon sens. Toutefois, il est recommandé de souscrire le service Formalités après décès au plus tôt ou dans le mois suivant la date du décès afin d'informer les organismes auxquels le défunt était affilié et d’obtenir le paiement de vos droits rapidement.
Pour information, en France, le seul délai légal concerne la déclaration de succession (dans les six mois à compter de la date du décès si celui-ci est survenu en France, dans les 12 mois à compter de la date du décès si celui-ci est survenu hors de France - sauf cas particulier pour Mayotte et La Réunion).
Pour toute question, nos conseillers Roc Eclerc se tiennent à votre écoute.
Est-il possible de résilier un abonnement dans le cas d’une renonciation à la succession ?
Non. Résilier un abonnement engagerait votre acceptation à la succession. Si vous souhaitez renoncer à la succession d’un proche, il ne faut entreprendre aucune démarche administrative. Mais, vous avez l’obligation d’informer chaque organisme du décès.
Est-il possible d’entreprendre les démarches après décès sans être héritier (ière) du défunt ?
Oui, dans la limite des courriers d’information. Vous pouvez uniquement renseigner les différents organismes du décès de la personne.