Obsèques musulmanes : rituels funéraires et deuil dans l’islam
Marie
27 novembre 2025

Empreintes de sobriété, les obsèques musulmanes s’accordent avec les principes de l’islam. Elles respectent des rites funéraires traditionnels, visant à honorer le défunt et à accompagner son âme dans l’au-delà. Chaque étape, de la toilette rituelle à la mise en terre, revêt une signification particulière et répond aux préceptes du Coran et de la Sunna.
Dans une société multiculturelle, il est important de comprendre les pratiques funéraires et les rituels de chacun. Au même titre que les religions catholique et juive, la confession islamique se conforme à des règles et une tradition funéraire. Alors comment se déroulent les obsèques musulmanes ? En quoi consiste la prière « Salat Janaza » ou encore la toilette rituelle ? Quelles sont les spécificités pour un enterrement musulman en France ?... Nous proposons de faire un point sur les obsèques musulmanes et ses étapes, les valeurs qui donnent tout leur sens à cette cérémonie funéraire.
Demander un devis inhumationComprendre les obsèques musulmanes
Dans l’islam, les rites funéraires sont marqués par une profonde humilité, témoin d’une croyance en l’égalité de tous devant la mort. Il n’y a ni ostentation, ni personnalisation des obsèques : le défunt est désigné simplement comme un homme ou une femme, sans mention de son statut social ou de ses réalisations passées. L’objectif est de souligner la valeur universelle de l’âme, détachée des biens et des distinctions matérielles.
Ainsi, les funérailles musulmanes sont vues comme un passage spirituel de l’âme, où l’essentiel tient dans la prière et l’accompagnement respectueux du défunt. La sobriété des différents rites traduit, par ailleurs, une volonté de se concentrer sur l’au-delà plutôt que sur le deuil en tant que tel. Ainsi, l’absence de monuments fastueux ou de marques personnalisées rappelle que seul compte le jugement d’Allah, et que chacun quitte ce monde terrestre dans la même simplicité.
Le déroulement des funérailles musulmanes
En France, les obsèques musulmanes suivent les préceptes du Coran et de la Sunna, tout en s’accordant avec la législation funéraire. Respect du défunt, spiritualité de la cérémonie et sobriété de la sépulture sont de mise. Voici un aperçu de plusieurs rituels entourant le décès et l’inhumation, piliers de la tradition islamique.
Trouver une agence Roc EclercLa toilette rituelle
La toilette rituelle (le « ghusl ») est un geste important dans les obsèques musulmanes. Les hommes sont pris en charge par des hommes, les femmes par des femmes. Ce sont généralement des membres de la famille (ou l'époux) et, à défaut, des personnes de la communauté. Le rituel de purification respecte certaines règles : le corps est lavé dans un nombre impair (généralement 3 fois), dans un cadre de pudeur et de respect. Après les grandes ablutions, l'eau servant au lavage est souvent légèrement parfumée (fruit du jujubier notamment).
Tradition importante dans l'islam, le corps du défunt est finalement enveloppé dans un kafan. Ce linceul blanc se doit d'être simple ; il est considéré comme un péché qu'il soit coûteux. La personne peut alors être placée dans son cercueil (obligatoire en France).
La prière Salat Janaza
La prière funéraire (Salat Janazah) occupe, elle aussi, une place particulière dans les obsèques. Elle unit la famille et les proches pour demander à Dieu sa miséricorde et le pardon des fautes du défunt. C'est une prière collective, ouverte à tous, hommes et femmes.
La Salat Janazah comprend 4 « takbirs » — 4 invocations débutant par Allahu Akbar (« Dieu est le plus grand ») — suivis de la récitation de la Fatiha (la première sourate du Coran) et de supplications pour le défunt et l’ensemble des croyants. Elle est dirigée par un imam ou, à défaut, par un proche.
Un exemple de supplication récitée durant la prière :
« Ô Allah, pardonne-lui, fais-lui miséricorde, accorde-lui la paix et absous-le.
Accueille-le dans Ton Paradis, protège-le du châtiment de la tombe et du feu de l’Enfer.
Donne-lui une demeure meilleure que la sienne, une famille meilleure que la sienne,
et introduis-le dans le Jardin éternel. »
Cette prière, brève mais solennelle, marque le moment où la famille remet le défunt entre les mains de Dieu. En France, elle peut être célébrée à la mosquée, au funérarium ou sur le lieu d’inhumation, selon les souhaits de la famille et les possibilités locales.
L’inhumation du défunt
L’inhumation est la dernière obligation envers le défunt : l’islam privilégie la mise en terre plutôt que la crémation. En principe, elle doit être effectuée le plus rapidement possible, idéalement dans les 24 heures suivant le décès. Dans le cas d’un rapatriement du corps à l’étranger, ce délai est bien souvent dépassé du fait des démarches administratives.
Le rituel de l’enterrement musulman :
Le corps est positionné dans son cercueil, de préférence sur le côté droit. En signe de foi, le cercueil est disposé dans la sépulture, en veillant autant que possible à l’orienter vers la Mecque (Qibla).
Certaines villes proposent un aménagement dédié aux rites islamiques au sein de leur cimetière. Ce « carré musulman » se veut être un espace réservé aux défunts de confession musulmane (orientation de la concession ; sans monument ostentatoire).
Les recommandations et interdits dans les obsèques musulmanes
Les funérailles musulmanes s’appuient sur des préceptes, privilégiant la sobriété, le respect et la simplicité. Voici ce qu’il convient de retenir.
Ce qui est recommandé :
l’une inhumation rapide ;
la toilette rituelle (« ghusl ») ;
le linceul blanc (kafan) ;
la prière funéraire Salat Janaza ;
Ce qui est interdit :
les obsèques avec crémation ;
les veillées funéraires prolongées (d’autant plus avec le cercueil ouvert) ;
les lamentations excessives et les manifestations bruyantes ;
les pierres tombales chargées (pas de fleurs ou de symboles ostentatoires).
Chaque étape s’effectue pour honorer le défunt dans la dignité et la foi. Pas d’hommage personnalisé, mais une volonté commune d’aider le défunt dans son dernier voyage, dans la simplicité et la prière.
Le deuil dans l’islam
Le deuil dans la tradition musulmane est encadré par des usages : la famille reçoit les condoléances, reste en recueillement, et observe une forme de retrait social.
Les proches observent souvent 3 jours de deuil pendant lesquels les visites sont acceptées, la récitation du Coran encouragée, et les activités mondaines limitées.
Pour la veuve, existe une période spécifique appelée « ʿiddah », d’une durée de 4 mois et 10 jours. Pendant ce temps, elle reste dans la maison familiale et évite les bijoux ostentatoires ; c’est aussi une période de transition avant un éventuel remariage.
À noter :
L’idée d’un grand repas au 40ᵉ jour après le décès n’est pas universellement prévue dans la tradition islamique, bien que certaines familles puissent la pratiquer. Il convient de distinguer ce qui relève de la tradition locale versus la prescription religieuse stricte. Le deuil est ainsi moins centré sur l’affichage extérieur que sur le recueillement intime, la prière et le soutien communautaire.
Dans le cadre des obsèques, les traditions islamiques insistent sur l’égalité devant la mort, la simplicité du corps et de la cérémonie, et le rôle de la communauté dans l’accompagnement des familles. En France, l’organisation d’un enterrement musulman doit concilier ces principes avec la réglementation légale : usage du cercueil, respect des délais, démarches administratives. Comprendre ces rites, c’est respecter la douleur des proches, assurer la tranquillité du défunt et honorer une tradition ancrée dans la foi. Le respect de cette démarche contribue à apaiser les consciences et à donner aux funérailles leur dimension spirituelle et humaine.
Demander un devis inhumationAutres guides
Les questions fréquentes sur les obsèques musulmanes
Combien de temps dure une cérémonie funéraire dans la religion musulmane ?
Dans la religion musulmane, les obsèques se déroulent au cimetière, idéalement dans les 24 heures suivant le décès.
La cérémonie commence par le Ghusl, le lavage rituel du corps du défunt, suivi par le Kafan, l'enveloppement du corps dans un linceul blanc. La prière funéraire, appelée Salat Janaza, est ensuite réalisée ; celle-ci est une partie cruciale de la cérémonie et peut être effectuée à la mosquée, au cimetière ou dans un endroit spécifique dédié aux rites funéraires.
La communauté musulmane considère la simplicité et l'immédiateté de ces rituels comme des expressions de respect envers le défunt et de consolation pour les proches. Ils sont conçus pour permettre une transition rapide du décès à l'inhumation, en accord avec les enseignements islamiques.
Votre conseiller Roc Eclerc vous assiste à chaque étape de l’organisation des obsèques, dans le respect des volontés et des croyances de votre défunt.
Qu'est-ce que la toilette rituelle ?
La toilette rituelle est propre à chaque culture et religion (musulmane, juive, catholique, hindouiste…). Souvent, c’est donc un représentant du culte ou un croyant qualifié de la communauté du défunt qui effectue les rites funéraires spécifiques.
Votre conseiller funéraire saura vous renseigner et vous accompagner dans l'organisation d'obsèques respectueuses des convictions de votre parent ou proche. Il pourra se mettre en contact avec le représentant du culte pour prévoir une intervention et la réalisation de la toilette rituelle.
Qui paie les frais de rapatriement d'un corps à l'étranger ?
Les frais liés au rapatriement d'un défunt sont à la charge de la famille.
Le coût peut varier considérablement, d'autant plus dans le cas d'un rapatriement international. Plusieurs facteurs entrent en compte comme :
la distance à parcourir,
le moyen de transport utilisé (aérien, terrestre, maritime),
les services funéraires nécessaires (pour la préparation du corps notamment),
les frais administratifs et légaux (autorisations de transport, formalités douanières…).
Aussi, nous vous recommandons de vérifier si la personne avait souscrit un contrat obsèques avec l'option « Garantie Assistance » (à défaut une condition liée à l'assurance habitation ou à la responsabilité civile). Votre conseiller Roc Eclerc se tient à votre écoute et vous guide dans vos démarches de prévoyance obsèques.
Quels sont les délais à respecter pour le rapatriement d’un défunt ?
Les délais pour rapatrier un défunt varient en fonction, notamment, des réglementations locales du pays où le décès a eu lieu et des exigences du pays de destination, des procédures administratives à réaliser et de leur durée, ainsi que des circonstances du décès.
Votre conseiller Roc Eclerc saura vous informer et vous assister dans les différentes démarches à entreprendre.
Comment se passe un transfert ou un rapatriement vers (ou depuis) l’étranger ?
Rapatriement vers la France ou transport du défunt vers l'étranger, votre conseiller Roc Eclerc vous renseigne et vous accompagne dans les démarches.
Il faut savoir que dans le cas d’un transfert vers l’étranger, il n’existe pas de règle unique. Chaque pays dispose de ses propres formalités et coutumes. Votre conseiller Roc Eclerc, l'ambassade ou le consulat du pays concerné, sont les plus à même de répondre à vos questions.
Dans le cas d'un rapatriement vers la France, le consulat prend contact avec la famille pour :
vérifier si le défunt dispose d'une éventuelle assurance rapatriement du corps.
vérifier si les proches désirent rapatrier le corps ou les cendres. Si c'est le cas, le consulat procède aux formalités réglementaires. Les frais de retour du corps ou des cendres, ceux découlant d'une inhumation sur place sont à la charge de la famille (sauf prise en charge par une assurance).
Pour toute information, vous pouvez vous adresser au ministère des Affaires étrangères, service des Français à l'étranger, sous-direction des personnes :
Adresse : 37, quai d’Orsay - 75007 Paris
Tél. : 01 43 17 53 53
Site Internet : www.diplomatie.gouv.fr/fr/
Pour toute question ou démarche en matière de transfert ou rapatriement de corps, votre conseiller Roc Eclerc se tient à votre disposition.
Quel est le délai à respecter pour inhumer un défunt ?
En France, les obsèques doivent se dérouler 24 heures au moins et, depuis un décret du 10 juillet 2024, jusqu'à 14 jours ouvrables après le décès de la personne (sauf circonstances particulières pour lesquelles le conseiller funéraire se chargera d'obtenir une dérogation préfectorale à ce délai).
Si le décès est survenu à l’étranger, ces mêmes délais courent à compter de l’arrivée du défunt sur le territoire.
Nos conseillers Roc Eclerc sont joignables, au 30 34, 7j/7 et 24h/24 en cas de décès. Ils vous assistent dans la prise en charge de votre proche et vous aident dans l'organisation de ses obsèques.
