Cérémonie religieuse : les funérailles catholiques

La cérémonie des funérailles se veut être un moment important. Les rituels et les éléments de célébration contribuent autant à rendre hommage à la personne qu’à initier le travail de deuil de la famille. Dans la tradition catholique, les obsèques s’organisent autour d’un message d’espérance, avec l’idée de soutenir les proches.

Comment préparer des obsèques catholiques ? Quelles sont les étapes d’une messe d’enterrement ? D’un service pour le dernier adieu ? Quels rites et symboles accompagnent ce temps de recueillement ?... À travers cet article, nous proposons de répondre aux diverses questions inhérentes aux cérémonies religieuses et, plus précisément, concernant le déroulement des obsèques catholiques.

Les étapes clés des obsèques catholiques

Les funérailles catholiques sont bien plus qu’un dernier hommage ; elles expriment l’espérance et la foi en la vie éternelle. Par les prières et les lectures de la Bible, les chants et les gestes symboliques, l’Église accompagne le défunt vers Dieu et soutient les proches en deuil.
Les obsèques catholiques s’organisent autour de trois temps : la préparation de la célébration (la messe ou la bénédiction) avec la paroisse, la cérémonie religieuse à l’église ou au crématorium, puis le dernier adieu au cimetière ou au moment de la crémation. Chacun de ces moments porte un sens spirituel et humain, à savoir se souvenir, confier et espérer.

Le soutien et l’accompagnement de la paroisse

L’équipe paroissiale joue un rôle important dans la préparation des obsèques. Les bénévoles, le prêtre ou le diacre : une rencontre se tient rapidement afin de discuter des détails. Il se décide alors le type de cérémonie (messe = avec eucharistie (communion) ; bénédiction = cas le plus fréquent de nos jours, notamment si le défunt ou la famille sont peu ou plus pratiquants), les éventuels rituels souhaités à la veillée funèbre ou à la mise en terre au cimetière. Ensemble, vous préparez également l’hommage au travers des intentions, en choisissant les lectures bibliques, les prières et les chants, ou encore les gestes d’adieu. Il s’agit là d’organiser les moments de la cérémonie, entre les discours des proches et l’écoute de la parole de Dieu, pour concevoir une célébration qui fasse sens.

Ce moment d’échange est aussi un temps d’écoute et de soutien. L’équipe paroissiale aide à mettre des mots sur le chagrin et à trouver le ton juste pour rendre hommage à la personne défunte. Il faut savoir que ce lien ne s’arrête pas les obsèques passées : beaucoup de paroisses peuvent continuer d’accompagner les familles après la cérémonie. Messe dominicale (le dimanche suivant la cérémonie), messe du souvenir (plusieurs mois après les obsèques) ou groupe de soutien / de parole peuvent être proposés pour prolonger l’hommage au défunt et aider les personnes en deuil.

La cérémonie funéraire religieuse

Célébrée à l’église ou au crématorium, la cérémonie catholique suit différents « temps ». La famille et les proches sont invités à y participer, comme décidé lors de la préparation des obsèques : lectures de textes bibliques et de psaumes, discours et éloges funèbres, aspersion…

Messe ou bénédiction, la célébration se déroule généralement en 4 temps :

• L’accueil au nom de Dieu et du Christ
  L’officiant (prêtre, diacre ou laïc présidant la cérémonie) accueille les proches, avant qu’entre le cercueil. Pour accompagner cette procession de la famille et du défunt, un chant ou une musique peut se faire entendre. Suit alors le mot d’accueil de l’officiant, puis le rite de la lumière – un membre de la famille se présente pour allumer un (ou plusieurs) cierge placé à côté du cercueil, une croix peut aussi y être disposée.

• L’écoute de la parole de Dieu
  C’est le temps des lectures : extraits de l’Ancien ou du Nouveau Testament, psaume (lu ou chanté) et évangile. Les textes choisis se succèdent, lus par les proches ou par l’officiant. À noter que la lecture de l’évangile ne peut être faite que par l’officiant.

• Les prières à Dieu
  Lors de l’homélie, l’officiant propose généralement une réflexion sur les textes lus. Il apporte alors un éclairage sur le sens de la mort, faisant le lien et évoquant la vie de la personne défunte. Un temps de recueillement peut être accompagné d’une musique. Suivent une prière d’action de grâce (ou l’offertoire et la prière eucharistique en cas de messe d’enterrement) et le « Notre Père ».

• Les gestes pour dire a-dieu
  Un discours personnel, un éloge… quelques mots des proches peuvent venir ponctuer cette célébration avec des souvenirs et des anecdotes de la personne. L’officiant procède au dernier rituel avec l’absoute, l’encensement et l’aspersion du cercueil. L’assemblée – la famille, les proches puis les connaissances – est alors invitée à faire un signe de croix, ou à s’incliner, en témoignage de respect. La procession de sortie se déroule généralement au son d’une musique de circonstance.

À savoir
La cérémonie religieuse a généralement lieu au sein du lieu de culte (église, chapelle, cathédrale, etc.). Néanmoins, une salle de cérémonie peut être mise à disposition par le crématorium. L’officiant peut alors y procéder au service catholique afin d’honorer la mémoire du défunt, dans le respect de sa foi et de ses volontés.

Cimetière ou crématorium : le dernier adieu

Après la cérémonie religieuse, vient le temps des adieux au cimetière ou au crématorium. Les obsèques d’une personne de confession catholique se terminent traditionnellement avec l’inhumation du cercueil. Le concile Vatican II, qui lève l’interdiction de la crémation, date de 1963 : beaucoup de personnes de confession catholique exprimaient, et expriment encore, le choix d’être mis en terre au sein du caveau familial.

L’inhumation au cimetière

Au cimetière, le cortège suit le véhicule funéraire jusqu’à la sépulture. Les proches et les amis saluent alors la famille proche, adressant quelques mots de réconfort et de condoléances. Le maître de cérémonie invite éventuellement à une dernière parole ou une prière, avant que les porteurs procèdent à la descente du cercueil dans le caveau (ou la fosse si pleine terre). Afin de marquer la symbolique du moment, un dernier geste d’hommage peut être adressé au défunt : jeter une fleur ou des pétales, tracer un signe de croix…

La séparation au crématorium

Le rituel de la séparation se veut être symbolique dans le cas d’une crémation. Quelques rares établissements disposent d’une salle de visualisation, permettant à la famille proche uniquement d’assister à l’entrée du cercueil dans l’équipement (aucune flamme n’est bien sûr visible). Après la cérémonie religieuse ou civile, l’entourage se rassemble le plus souvent dans un salon de convivialité dédié. C’est l’occasion de se retrouver et de partager un moment entre souvenirs et émotions, dans un climat de recueillement et d’espérance.

Les éléments du service catholique des funérailles

La cérémonie funéraire, même encadrée par la liturgie catholique, peut s’adapter et s’aménager afin qu’elle fasse sens. Le conseiller Roc Eclerc et l’équipe paroissiale se coordonnent pour mettre en œuvre des funérailles reflétant la foi du défunt, tout en respectant sa singularité. L’organisation des obsèques (gamme de cercueil, compositions florales, etc.) et la préparation de la cérémonie : chacun des détails contribue à rendre un hommage, respectueux des valeurs chrétiennes et de celles de la personne.

Les prières et textes bibliques

Ancien ou Nouveau Testament, lettre aux Apôtres… les prières et lectures bibliques participent à l’hommage rendu autant qu’au recueillement des proches. Ces textes, choisis en vue d’animer la cérémonie funéraire, rappellent la parole de Dieu et l’espérance en la résurrection, tout en prenant en compte la personnalité du défunt.

Voici une sélection de textes pour des obsèques catholiques.

• Livre d’Isaïe (25, 6a.7-9)

« En ces jours-là,
le Seigneur de l’univers
préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne.
Sur cette montagne, il fera disparaître
le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples
et le linceul qui couvre toutes les nations.
Il fera disparaître la mort pour toujours.
Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages,
et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple.
Le Seigneur a parlé.
Et ce jour-là, on dira :
"Voici notre Dieu,
en lui nous espérions, et il nous a sauvés ;
c’est lui le Seigneur,
en lui nous espérions ;
exultons, réjouissons-nous :
il nous a sauvés !" »

• Livre de la Sagesse (3, 1-9)

« Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ;
aucun tourment n’a de prise sur eux.
Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ;
leur départ est compris comme un malheur,
et leur éloignement, comme une fin :
mais ils sont dans la paix.
Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment,
mais l’espérance de l’immortalité les comblait.
Après de faibles peines,
de grands bienfaits les attendent,
car Dieu les a mis à l’épreuve
et trouvés dignes de lui.
Comme l’or au creuset, il les a éprouvés ;
comme une offrande parfaite, il les accueille.
Au temps de sa visite, ils resplendiront :
comme l’étincelle qui court sur la paille, ils avancent.
Ils jugeront les nations, ils auront pouvoir sur les peuples,
et le Seigneur régnera sur eux pour les siècles.
Qui met en lui sa foi comprendra la vérité ;
ceux qui sont fidèles resteront, dans l’amour, près de lui.
Pour ses amis, grâce et miséricorde :
il visitera ses élus. »

• Livre des Lamentations (3, 17-26)

« Tu enlèves la paix à mon âme,
j’ai oublié le bonheur ;
j’ai dit : "Mon assurance a disparu,
et l’espoir qui me venait du Seigneur."
Rappelle-toi ma misère et mon errance,
l’absinthe et le poison.
Elle se rappelle, mon âme, elle se rappelle ;
en moi, elle défaille.
Voici ce que je redis en mon cœur,
et c’est pourquoi j’espère :
Grâce à l’amour du Seigneur,
nous ne sommes pas anéantis ;
ses tendresses ne s’épuisent pas ;
elles se renouvellent chaque matin,
– oui, ta fidélité surabonde.
Je me dis : "Le Seigneur est mon partage,
c’est pourquoi j’espère en lui."
Le Seigneur est bon pour qui se tourne vers lui,
pour celui qui le cherche.
Il est bon d’espérer en silence
le salut du Seigneur. »

• Livre de l’Apocalypse de saint Jean (14, 13)

« Moi, Jean
j’ai entendu une voix qui venait du ciel.
Elle disait :
"Écris :
Heureux, dès à présent,
les morts qui meurent dans le Seigneur.
Oui, dit l’Esprit,
qu’ils se reposent de leurs peines,
car leurs actes les suivent !" »

• Évangile selon saint Matthieu (5, 1-12a)

« En ce temps-là,
voyant les foules, Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.
Il disait :
"Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Heureux ceux qui pleurent,
car ils seront consolés.
Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte,
si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux !" »

• Évangile selon saint Jean (17, 1-3.24-26)

« À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il leva les yeux au ciel et dit : "Père, l’heure est venue.
Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair,
il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent,
toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis,
ils soient eux aussi avec moi et qu’ils contemplent ma gloire,
celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé
avant la fondation du monde.
Père juste,
le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu,
et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître,
pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que moi aussi, je sois en eux." »

• Psaume 33 (34)

« Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours. »

Il existe bien d’autres lectures bibliques pour témoigner de la foi et avoir une pensée pour la personne lors de la célébration des obsèques.

Les chants catholiques

Les cantiques et les chants catholiques rythment la cérémonie. Ils renforcent la spiritualité du moment, l’esprit de communion au travers de l’union des voix dans ces quelques refrains et couplets. À l’instar des lectures, les chants sont également choisis lors de la préparation des obsèques. Certains cantiques sont particulièrement adaptés aux funérailles. Parmi lesquels :

• Le Seigneur est ma lumière et mon salut

« Le Seigneur est ma lumière et mon salut
De qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie
Devant qui tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur
La seule que je cherche
Habiter la maison du Seigneur
Tous les jours de ma vie
Le Seigneur est ma lumière et mon salut
De qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie
Devant qui tremblerais-je ?
Habiter ta maison, Seigneur
Pour t'admirer en ta bonté
Et m'attacher à ton église, Seigneur
M'attacher à ton église, Seigneur
Le Seigneur est ma lumière et mon salut
De qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie
Devant qui tremblerais-je ?
J'en suis sûr, je vénère les bontés du Seigneur
Sur la terre des vivants
Espère, sois fort et prends courage
Espère, espère le Seigneur
Le Seigneur est ma lumière et mon salut
De qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie
Devant qui tremblerais-je ? »

• Maintenant Seigneur (cantique de Siméon)

« Maintenant, Seigneur,
Tu peux me laisser m'en aller dans la paix
Maintenant, Seigneur,
Tu peux me laisser reposer.
Tu peux laisser s'en aller ton serviteur en paix selon ta parole,
Car mes yeux ont vu le salut que tu prépares à la face des peuples.
Lumière pour éclairer les nations et gloire d'Israël ton peuple.
Gloire au père, et au Fils, et au Saint Esprit
Pour les siècles des siècles. »

• Sur le seuil de sa maison

« Sur le seuil de sa maison,
Notre Père t'attend,
Et les bras de Dieu
S'ouvriront pour toi.
Quand les portes de la vie
S'ouvriront devant nous,
Dans la paix de Dieu
Nous te reverrons.
Par le sang de Jésus Christ,
Par sa mort sur la croix,
Le pardon de Dieu Te délivrera.
L'eau qui t'a donné la vie
Lavera ton regard
Et tes yeux verront
Le salut de Dieu.
Quand viendra le dernier jour,
À l'appel du Seigneur,
Tu te lèveras
Et tu marcheras.
Comme à ton premier matin
Brillera le soleil,
Et tu entreras
Dans la joie de Dieu. »

D’autres psaumes et cantiques, mais aussi des mélodies (Ave Maria notamment) confèrent une dimension spirituelle et apaisante à l’événement.

Les signes du cérémonial catholique

Les obsèques catholiques rassemblent la famille du défunt et ses proches autour de symboles. Différents rituels accompagnent ainsi le service funéraire :

• La lumière, avec les bougies et le cierge pascal, évoque la résurrection et la présence du Christ. C’est la lumière vers la vie éternelle. Celle qui rappelle que la mort n’est pas une fin, mais un passage vers Dieu.

• L’eau bénite s’utilise pour l’aspersion du cercueil. Elle est là pour rappeler le baptême et la vie nouvelle. Ce geste symbolise la demande au Seigneur d’accueillir le défunt et la purification de son âme.

• Le signe de croix, tracé sur le cercueil ou sur soi, manifeste la foi et la bénédiction. Il accompagne les prières et les bénédictions, invoquant la protection divine.

• L’encens, dont la fumée s’élève, symbolise la prière qui monte vers Dieu. Il rappelle également la dignité de l’âme, appelée à rejoindre la présence divine.

Ces gestes simples, accomplis depuis des siècles, relient les personnes – la famille et les proches avec le défunt – dans une même espérance. Ils soulignent toute la spiritualité du moment.

Organiser des funérailles catholiques, c’est offrir au défunt un dernier adieu empreint de respect et de spiritualité. Ce cérémonial permet aux proches d’unir espérance et recueillement, de se rassembler pour trouver soutien et réconfort. Choisir les textes et les chants qui lui ressemblent, tout en restant fidèle à la tradition, fait de cet hommage un moment unique. Votre conseiller Roc Eclerc et l’équipe paroissiale mettent tout en œuvre afin de vous accompagner dans la préparation d’une cérémonie respectueuse de vos convictions catholiques.