Deuil
8 min

Comment aider une personne en deuil ?

Par

Solenne


Mis Ă  jour le

2 août 2024

Sommaire

Le processus de deuilLe travail de deuilQuelles sont les étapes du deuil ?Conseils pour accompagner un proche en période de deuilL'organisation d'une cérémonie du souvenir

Sommaire

Le processus de deuilLe travail de deuilQuelles sont les étapes du deuil ?Conseils pour accompagner un proche en période de deuilL'organisation d'une cérémonie du souvenir

Aider un parent ou un ami Ă  faire son deuil est toujours difficile et dĂ©licat. TiraillĂ© entre l’envie d’apporter son soutien et la peur de dire un mot maladroit ou de faire une chose inappropriĂ©e, il est courant de ne pas savoir que dire ou que faire pour l’épauler.

PrĂ©sence, empathie, Ă©coute, aide dans les tĂąches du quotidien
 retrouvez ci-aprĂšs des Ă©lĂ©ments de rĂ©flexion sur comment aider un proche en deuil. Nous vous proposons quelques conseils pour l’accompagner au mieux et, surtout, en respectant son besoin.

Qu’est-ce que le deuil ?

Le mot « deuil » vient du latin « dolus » qui signifie douleur. Ce sentiment est dĂ» Ă  la perte d’un ĂȘtre aimĂ© et Ă  la rupture du lien Ă©motionnel. Un dĂ©cĂšs entraĂźne ce que l’on peut nommer un « processus de cicatrisation », une pĂ©riode de chagrin plus ou moins longue et intense. Il est une expĂ©rience propre Ă  chacun et varie notamment en fonction du niveau d’attachement avec le ou la dĂ©funt(e).
Deux notions, Ă  distinguer, se rapportent Ă  ce sujet : le processus et le travail de deuil.

Le processus de deuil

C’est une « dĂ©marche » involontaire et inconsciente qui s’enclenche dĂšs l’annonce du dĂ©cĂšs. À l’image de la cicatrisation d’une plaie physique, le processus de deuil fait appel aux ressources du corps et de l’esprit afin de panser cette blessure intĂ©rieure. Le processus de deuil est plus ou moins long, composĂ© de diffĂ©rentes Ă©tapes. Chacun les traverse Ă  son rythme, en fonction de son vĂ©cu et de sa personnalitĂ©. DĂ©ni, colĂšre, dĂ©pression... les semaines voire les mois suivants, les Ă©motions et les sentiments ressentis sont multiples. C'est pourquoi le deuil est propre Ă  chacun.

À savoir :
Le processus de deuil aide à accepter la réalité du décÚs, puis à revivre. Toujours est-il qu'une empreinte (ou cicatrice, pour filer la métaphore) demeure ré-activable à des moments clés (date anniversaire, événement familial ou autre). En effet, il est inhérent au deuil de laisser une marque, mais une marque la moins délétÚre possible.

Le travail de deuil

À ne pas confondre avec la notion prĂ©cĂ©dente, le travail de deuil est une dĂ©marche volontaire et consciente. Ce sont toutes les actions rĂ©alisĂ©es pour aider le processus de deuil.

Le travail de deuil implique notamment :

  • D’admettre la rĂ©alitĂ© du dĂ©cĂšs de l’ĂȘtre aimĂ© et de reconnaĂźtre la permanence de cette situation pour attĂ©nuer la douleur.

  • De laisser s’exprimer les diffĂ©rents sentiments (le chagrin, la culpabilitĂ© ou encore la colĂšre) pour attĂ©nuer la charge Ă©motionnelle.

  • De construire un nouveau lien avec la personne dĂ©funte pour prĂ©server et honorer sa mĂ©moire (ce peut ĂȘtre en lui parlant, en mettant en place des petits rituels
).

  • De reprendre pied et de « revivre » sans culpabiliser (en profitant, au fur et Ă  mesure, des petits plaisirs du quotidien par exemple).

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Quelles sont les étapes du deuil ?

Autre notion importante à aborder sur ce sujet : les étapes. Si chaque expérience du deuil est unique, si chacun le vit à sa maniÚre, son déroulement suit pourtant les cinq phases ci-dessous.

Le choc de l’annonce et le dĂ©ni

L’annonce de dĂ©cĂšs d’un parent ou d’un proche, surtout si elle est brutale, peut ĂȘtre difficile Ă  croire. Dans certains cas, la personne endeuillĂ©e peut entrer dans un Ă©tat d’incrĂ©dulitĂ© et de dĂ©ni. C’est un mĂ©canisme inconscient de protection. Cela vaut autant pour les dĂ©cĂšs brusques et soudains (un accident, un meurtre ou un suicide...) que les dĂ©cĂšs annoncĂ©s (une maladie incurable). Cette rĂ©action de refuser la mort peut durer de quelques minutes Ă  plusieurs jours, voire semaines.

La colĂšre

Étape du deuil frĂ©quente : la colĂšre. Celle-ci vient extĂ©rioriser toute l'amertume et la rĂ©volte ressenties, mais aussi les sentiments d'abandon et d'injustice. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, la colĂšre est d'autant plus importante que la mort est soudaine.
Les cibles peuvent ĂȘtre diverses :

  • soi-mĂȘme : la personne peut se reprocher de ne pas avoir Ă©tĂ© suffisamment prĂ©sent, de n'avoir rien vu venir ou pu faire...

  • le responsable : dans le cas d'un accident, la personne Ă  l'origine peut ĂȘtre la cible toute trouvĂ©e.

  • le personnel soignant : le mĂ©decin, les infirmiers ou les pompiers n'ont pas rĂ©ussi Ă  « sauver » la personne.

  • l'entourage : les proches peuvent subir les Ă©lans de colĂšre ; ils sont un dĂ©fouloir idĂ©al et qui n'osent pas rĂ©agir.

Il ne faut pas contenir cette colÚre, mais bien la laisser s'exprimer. Attention toutefois à en préserver l'entourage : en cassant des choses, en criant dans l'oreiller ou en pratiquant un sport.

Le marchandage

C'est le moment des interrogations et des regrets, le temps des négociations. De maniÚre irrationnelle, la personne se questionne sur sa part de responsabilité (et celle du défunt). Il est courant d'entendre des « et si j'avais fait... » ou « j'aurai dû faire... ». Un enfant en deuil va tenter de négocier le retour du défunt : « Si je travaille bien à l'école... » ou « Si je suis sage... ». Le marchandage répond à un besoin de fuir le chagrin, par tous les moyens.

La dépression

Phase souvent longue (quelques semaines pour certains, plusieurs années pour d'autres), la dépression se manifeste par la prise de conscience de la disparition - « Il ou Elle ne reviendra plus ». La réalité est alors insupportable, insoutenable. Le corps et l'esprit se mettent en pause. La personne en deuil traverse des moments de profonde tristesse, de fatigue intense. Elle n'a plus goût à rien, plus envie de faire quoi que ce soit. Cet état dépressif et de solitude est difficile à vivre autant pour soi que pour les autres.

L'acceptation

Cette derniĂšre phase marque le retour Ă  une vie « normale ». La personne en deuil apprĂ©hende mieux la perte de l'autre, sans pour autant l’oublier. L'objectif est de continuer Ă  le faire vivre par la pensĂ©e, Ă  travers les souvenirs.

Il n’existe pas de temporalitĂ© immuable du deuil. Aussi, les diffĂ©rentes phases peuvent se chevaucher ou se prolonger, durer de quelques jours Ă  plusieurs mois, arriver dans un ordre diffĂ©rent. L’important pour faire face au deuil est de mettre des mots sur le vĂ©cu ou, du moins, de l’exprimer. L’accompagnement des proches, pourquoi pas par un professionnel (psychiatre ou psychothĂ©rapeute spĂ©cialisĂ©), est capital. Ce soutien contribue Ă  faciliter le dĂ©roulement du deuil, Ă  soulager un tant soit peu la peine, Ă  amorcer la dĂ©marche de travail de deuil.

Question Mark

Accompagner un enfant en deuil

DĂ©cĂšs d’un parent, d'un frĂšre ou d'une sƓur, d’un grand-parent
 un deuil familial affecte les adultes autant que les enfants et les adolescents. Aussi, est-il important de les « impliquer » et de les accompagner en de telles circonstances.
Les Ă©quipes de Roc Eclerc avaient pris conseil auprĂšs de Delphine Letort, psychopraticienne certifiĂ©e en accompagnement du deuil, afin d’aborder l’apprĂ©hension de la mort chez l’enfant dans un dossier thĂ©matique dĂ©diĂ©.

Lire l’article sur le deuil chez l’enfant

Conseils pour accompagner un proche en période de deuil

Comment manifester de son soutien Ă  une personne en deuil ? Les marques d’attention, la solidaritĂ© et, bien sĂ»r, la prĂ©sence sont autant de façons de l’aider.

Écouter et parler avec la personne

AprĂšs le dĂ©cĂšs d’un conjoint, d'un enfant ou d’un parent, l’accablement peut perdurer dans le temps. Sans ĂȘtre intrusif ou pesant, l’écoute de la personne est inestimable. Celle-ci peut passer par des moments de silence, mais aussi ressentir le besoin d’exprimer son Ă©motion ou ses craintes. Il est donc essentiel de lui prĂȘter une oreille attentive, de l’aider Ă  verbaliser ses sentiments. Attention, nĂ©anmoins, Ă  la laisser s’exprimer librement, sans chercher Ă  mettre des mots sur ses Ă©motions ou Ă  finir ses phrases. Dans ces circonstances particuliĂšres, la conversation doit ĂȘtre Ă  l'initiative de la personne en deuil, pour rĂ©pondre Ă  son besoin.

Apporter une aide pratique

Un dĂ©cĂšs implique de nombreuses dĂ©marches. Si la personne n’avait pas souscrit de contrat d’assurance obsĂšques, toute l’organisation des funĂ©railles (avec les pompes funĂšbres et autres administrations) sont Ă  entreprendre. SubmergĂ©e Ă  la fois par ses sentiments et les diffĂ©rentes obligations, la famille peut alors apprĂ©cier avoir une aide concrĂšte. Cela peut ĂȘtre en proposant de garder les enfants, de faire des courses alimentaires ou de la dĂ©charger des tĂąches mĂ©nagĂšres.

Être prĂ©sent sur le long terme

Faire son deuil nĂ©cessite du temps. La peine peut atteindre son paroxysme plusieurs mois aprĂšs l’annonce du dĂ©cĂšs. Il est donc important de toujours bien entourer une personne endeuillĂ©e en lui proposant des sorties et des activitĂ©s, de rester attentif Ă  ses besoins, mĂȘme si elle peut ĂȘtre rĂ©ticente au dĂ©but. Il faut nĂ©anmoins respecter son rythme et ne pas la bousculer.

RepĂ©rer les Ă©ventuels signes d’alerte

L’aide des proches n’est pas toujours suffisant. L’intervention d’un professionnel ou d’une association spĂ©cialisĂ©e dans l’accompagnement du deuil peut ĂȘtre utile. Aussi, il faut ĂȘtre vigilant Ă  l’apparition de comportements autodestructeurs comme l’abus d’alcool ou de drogue, les crises d’angoisse rĂ©pĂ©titives, la dĂ©pression, l’incapacitĂ© de prendre soin de soi et des proches.

L'organisation d'une cérémonie du souvenir

À la Toussaint ou une autre date clĂ©, il est possible de prĂ©parer un temps d'hommage particulier pour le dĂ©funt. Cette cĂ©rĂ©monie du souvenir permet aux proches de se recueillir en toute sĂ©rĂ©nitĂ©. Nos conseillers peuvent aider Ă  l'organisation d'un tel Ă©vĂ©nement, pour faciliter certaines dĂ©marches et les contacts (avec le crĂ©matorium ou le cimetiĂšre). Chacun pense ce moment pour rĂ©pondre au besoin et faire sens avec la personne. Au programme : un temps de recueillement, un geste d'hommage (dĂ©poser des fleurs sur la sĂ©pulture, allumer une bougie), un moment de convivialitĂ© autour d'une collation. L'idĂ©e est de marquer le souvenir.

L’humain est au cƓur du mĂ©tier de conseiller funĂ©raire. Au service de l’hommage rendu aux dĂ©funts, il s’agit aussi d’accompagner les familles dans cette Ă©preuve du deuil. Une Ă©coute attentive, des conseils pertinents, un service de qualité  nos conseillers Roc Eclerc apportent leur soutien dans ces moments particuliĂšrement dĂ©licats.

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Questions fréquentes sur le processus de deuil

RĂ©conforter une personne en deuil demande empathie et patience. Il est important de reconnaĂźtre le chagrin que chaque personne traverse. Être prĂ©sent peut ĂȘtre une aide et un soutien plus efficace que des mots. Écouter (sans jugement) permet Ă  la personne d'exprimer ses Ă©motions, qu'il s'agisse de colĂšre, de tristesse ou de culpabilitĂ©. Proposer un soutien concret, comme prĂ©parer un repas ou aider dans les tĂąches quotidiennes, montre Ă©galement une attention sincĂšre.

Des thérapeutes et des groupes de soutien spécialisés proposent des ressources pour accompagner ce processus délicat. Que l'aide vienne de la famille ou de personnes extérieures, il est essentiel d'adapter son approche au rythme et aux besoins de chacun, en gardant à l'esprit que le chemin vers l'acceptation diffÚre d'une personne à l'autre.

Obtenir une assistance décÚs

Il est essentiel de faire preuve de compassion, d'empathie et de sensibilitĂ© en s’adressant Ă  une personne en deuil. Voici quelques exemples de mots de condolĂ©ances et conseils pour soutenir un proche en de telles circonstances :

Expression des condoléances :
« Mes sincÚres condoléances. »
« Je suis profondément désolé(e) d'apprendre la perte de [Nom du défunt]. »
« Mes pensĂ©es sont avec toi et ta famille en cette pĂ©riode difficile. » 

Message de réconfort :
« Si tu as besoin de parler, je suis là pour toi. »
« Sache que je suis lĂ , si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit. » 

Il n’existe pas de formule magique pour consoler une personne endeuillĂ©e. L'important est de lui offrir une oreille attentive et un soutien sincĂšre. Être simplement lĂ , sans s’imposer ou brusquer, peut faire toute la diffĂ©rence.

Pour soutenir une personne en deuil, il est important d'éviter certaines erreurs et maladresses. En ces moments, la moindre chose contrariante peut prendre des proportions. Voici quelques conseils pour vous aider dans votre démarche :

  • Ne minimisez jamais la peine ressentie. Chaque chagrin est unique et mĂ©rite d'ĂȘtre respectĂ© dans toute son intensitĂ©.

  • Évitez les phrases toutes faites comme « le temps guĂ©rit tout ». Ces formulations de condolĂ©ances peuvent sembler dĂ©nuĂ©es de sens pour quelqu'un faisant face Ă  la perte d'un proche.

  • Ne forcez pas non plus la personne Ă  parler ou Ă  exprimer ses Ă©motions si elle n'en ressent pas le besoin immĂ©diat. Le silence peut ĂȘtre un alliĂ© prĂ©cieux, offrant un espace de rĂ©confort et de rĂ©flexion.

  • Ne nĂ©gligez pas l'importance d'une prĂ©sence bienveillante et continue. Un simple geste et une Ă©coute attentive peuvent faire toute la diffĂ©rence dans cette pĂ©riode dĂ©licate de reconstruction et d'acceptation.

Il est important de se montrer Ă  la fois empathique, patient et attentif aux besoins de l’endeuillĂ© pour aider une personne en deuil. Prenez avant tout en compte ses besoins (soutien, temps...). Chacun apprĂ©hende la perte d'un proche Ă  son rythme.

Le deuil est un processus personnel et unique. Chaque personne le vit Ă  sa maniĂšre, en fonction de sa relation avec le dĂ©funt et de ses propres ressources Ă©motionnelles. Il n'y a donc pas de bonne ou de mauvaise façon de faire face Ă  la perte d’un proche.

Quelques conseils en ces circonstances : laissez-vous ressentir les Ă©motions (tristesse, colĂšre, chagrin
) et prenez soin de vous. N'hĂ©sitez pas Ă  solliciter le rĂ©confort et l'assistance de votre entourage, de vos amis ou d’un professionnel (psychologue) si nĂ©cessaire. Vous pouvez Ă©galement chercher des maniĂšres significatives de rendre hommage au dĂ©funt et de garder sa mĂ©moire vivante.

Votre conseiller Roc Eclerc vous assiste dans l’organisation des obsĂšques, mais aussi dans la commĂ©moration de la vie de votre dĂ©funt. Il se tient Ă  votre Ă©coute : il peut vous aider dans les gestes d'hommage.

Trouver une agence pompes funĂšbres

Une aide et un soutien extĂ©rieur au cercle familial peut parfois ĂȘtre utile Ă  la personne. Certaines peuvent, en effet, ressentir le besoin (ou l’envie) d’échanger avec d’autres personnes confrontĂ©es Ă  cette mĂȘme situation. Il faut savoir qu’il existe des groupes de parole et des ateliers pour les personnes endeuillĂ©es. Également, des professionnels – psychologues, thĂ©rapeutes et accompagnants spĂ©cialisĂ©s – peuvent offrir un espace de dialogue et ĂȘtre le soutien nĂ©cessaire au travail de deuil.

Les conseillers Roc Eclerc sont lĂ  pour vous, pour vous soutenir dans les moments dĂ©licats (assistance dĂ©cĂšs), mĂȘme aprĂšs les obsĂšques. N'hĂ©sitez pas Ă  vous rapprocher de votre agence de pompes funĂšbres.

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