Tout savoir sur la crémation
Solenne
15 décembre 2021
Sommaire
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Qu’est-ce qu’une crémation ?
Pour la plupart des dictionnaires, la crémation est le fait de brûler le corps d’un défunt. En réalité, du fait des équipements utilisés, il ne s’agit pas tout à fait de cela. La crémation consiste à introduire un cercueil dans un four préalablement chauffé à une température d’environ 800/900°C. C’est sous l’effet de la chaleur, et non pas des flammes, que le corps devient des cendres.Le corps humain d’une personne adulte est composé à environ 60% d’eau. On utilise donc le terme de « sublimation », qui définit le passage d’un corps de l’état solide à l’état gazeux. Ce qui ne s’évapore pas sous l’effet de la chaleur (le calcaire des os, uniquement) devient des cendres. Elles sont finement broyées et recueillies dans un « cendrier », lequel est scellé et déposé dans une urne funéraire.La crémation se déroule sur une durée d’environ 1 heure 30 à 2 heures. Il peut arriver que ce délai soit plus long, par exemple si la personne était d’une forte corpulence.À noter :Il est incorrect de parler d’« incinération » dans le cas d’obsèques d’une personne ou d’un animal (la société Anima Care propose la crémation des animaux de compagnie décédés).
Retour sur quelques dates :
En France, la crémation est autorisée depuis le 27 avril 1889 (date de parution du règlement d’administration publique correspondant à la loi du 29 octobre 1887 sur la liberté des funérailles, elle-même promulguée au Journal Officiel le 15 novembre 1887). Trois mois avant la parution du règlement avait eu lieu la première crémation « officielle » : celle du fils du docteur Jacoby.
En 1889, l’unique crématorium français était celui du Père-Lachaise. Il assura alors 49 crémations.
Il faut attendre le début des années 1990 pour que la crémation cesse de n’être qu’une pratique anecdotique. Le plus souvent, celle-ci était le signe d’un esprit ouvertement libre-penseur et détaché des croyances et pratiques religieuses.
L’évolution des mentalités, notamment le refus croissant de la dégradation du corps, les modifications des facteurs économiques et sociaux, la levée de l’interdit de l’église catholique (en 1963) et la poussée des philosophies orientales, ont largement favorisé la montée en puissance de la pratique. Selon les associations crématistes, elle n’était choisie en 1980 que par 0,9 % des familles endeuillées.
En 1994, 10,5 % des familles optaient pour cette possibilité. En 2006, les chiffres faisaient déjà état de 28 % (jusqu’à 40 % dans certaines régions), soit environ 140 000 crémations annuelles, assurées par 139 établissements. Et le phénomène ne cesse de croître au fil des années.
Le devenir des cendres : conservation ou dispersion ?
La question du devenir des cendres est importante. Elle peut même avoir un impact sur la façon dont les proches vivront le deuil. Il est donc préférable d’en discuter ensemble pour savoir ce que chacun souhaite, ou redoute.Si le défunt a exprimé sa volonté, naturellement, celle-ci sera respectée dès lors qu’elle rentre dans le cadre de la loi.Après la crémation, les possibilités sont nombreuses :
Inhumation de l’urne en pleine terre ou dans le caveau familial, fixation sur le monument funéraire.
Inhumation de l’urne dans une cavurne (sépulture spécialement prévue à cet effet).
Conservation de l’urne dans une case de columbarium.
Dispersion des cendres au jardin du souvenir, au sein du cimetière ou autour du crématorium.
Dispersion des cendres en milieu naturel (sauf sur la voie publique) – déclaration à faire, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre conseiller Roc Eclerc.
L’organisation d’obsèques par crémation
Pourquoi des restrictions en matière de devenir des cendres ?
Le statut des cendres a évolué. Lorsque la mort a fait son œuvre et que le décès est constaté, la personnalité prend fin et, avec elle, le statut juridique du défunt change : de personne juridique, il devient dépouille humaine. Mais cette dépouille mortelle a été le réceptacle d’une vie et, à ce titre, elle ne saurait être traitée comme n’importe quel objet. Aussi, le devenir des cendres a-t-il été plus étroitement réglementé, pour éviter les abus et les éventuelles situations malsaines qui se produisaient parfois, allant à l’encontre de la dignité due à ce qui fut une personne.Ainsi nous ne devrions plus trouver à l’avenir, des urnes funéraires contenant des cendres sur des étals de brocantes, des stands de marché aux puces, dans des décharges publiques…Il ne sera également plus possible pour une personne de « confisquer » les cendres du défunt en emmenant l’urne à domicile, privant ainsi volontairement d’autres membres de la famille d’un lieu de recueillement…Ce lieu de recueillement est primordial pour bon nombre de personnes, surtout les premiers mois du deuil. Il manque souvent cruellement à certaines familles qui ont fait le choix, gratifiant dans un tout premier temps, de la dispersion des cendres après la crémation. C’est pourquoi il est essentiel de s’interroger, en famille, sur ce que chacun souhaite, redoute ou estime lui être nécessaire dans l’accomplissement d’un deuil.
La crémation et les religions
La crémation et la religion chrétienne
Cas de la confession catholique : L’interdit de 1886 privait de sépulture chrétienne ceux qui désiraient se faire crématiser. Depuis le décret du Saint-Office de juillet 1963, la crémation n’est plus interdite, sous réserve que cet acte n’ait pas été choisi pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne et qu’elle ne manifeste pas une mise en cause de la foi dans la résurrection des corps.L’église continue cependant de privilégier l’inhumation du corps des défunts.Cas de la confession protestante : La pratique de la crémation est acceptée par les Calvinistes et les Luthériens depuis 1898. Les protestants Adventistes et les Presbytériens n’acceptent pas la crémation.Cas de la confession orthodoxe : La crémation est admise.
La crémation et la religion juive
La crémation n’est pas acceptée par la religion juive, mais les juifs libéraux admettent cette pratique funéraire.La crémation et la religion islamique
Il est formellement interdit de brûler les corps après la mort dans la tradition islamique.La crémation et la religion bouddhiste
La crémation est recommandée. Elle est donc très pratiquée pour les défunts de confession bouddhiste, mais pas obligatoire.La crémation et la religion hindouiste
La règle veut que les personnes de confession hindouiste soient crématisées après leur mort.La crémation : qui en décide ?
La loi française prévoit que le défunt doit avoir préalablement fait part, par écrit, de sa volonté d’être crématisé. Cela permet, notamment, d’éviter aux proches une décision difficile à prendre.Lorsqu’elle n’a pas été spécifiée à l’avance par la personne, la décision de la crémation peut être prise par « toute personne qui a qualité pour pourvoir aux funérailles et justifie de son état civil et de son domicile ». Généralement, il peut s’agir du conjoint survivant, des enfants ou parents du défunt, d’un proche qui assume la charge financière des obsèques. C’est aussi cette personne qui aura la charge de s’assurer de la bonne réalisation des volontés funéraires. Dans le cas d’un contrat obsèques, l’entreprise de pompes funèbres en est la garante.Si le choix d’obsèques par crémation est connu, notre conseiller Roc Eclerc veillera à ce que tout se déroule à la fois dans le respect des volontés du défunt et dans la stricte observance de la loi.Si la décision incombe à la famille du défunt, notre conseiller vous aidera à envisager les différentes possibilités – inhumation ou crémation.Une question ? Besoin d’un devis obsèques et/ou d’un devis marbrerie ? N’hésitez pas à nous contacter par téléphone ou à vous rendre dans votre agence Roc Eclerc à proximité afin d’obtenir une information ou un conseil. Nos opérateurs sont là pour vous.
Autres guides
Questions sur la crémation et les services de pompes funèbres
Quelle est la différence entre crémation et incinération ?
Crémation (du latin « cremare ») désigne la technique funéraire visant à brûler et à transformer le corps d’un défunt en cendres. Une crémation se pratique au sein d’un établissement spécialisé : un crématorium.
Incinération (du latin « cinis ») désigne la technique de transformation des détritus et déchets à l’aide d’un incinérateur.
La famille du défunt doit-elle rester au crématorium le temps de la crémation ?
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Le cercueil est-il obligatoire dans le cas d’obsèques par crémation ?
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Que faire de l'urne vide après dispersion des cendres ?
Plusieurs scénarios sont possibles alors :
Garder l’urne vide à domicile.
Inhumer l’urne vide au sein d’une sépulture ou la placer dans une case de columbarium.
Restituer l’urne vide à l’opérateur funéraire ou au crématorium.
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