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8 min

Pension de réversion et allocation veuvage : des aides financières après un décès

Par

Blandine


Mis à jour le

27 août 2025

Perdre son conjoint bouleverse la vie, tant sur le plan émotionnel que matériel. Dans ces moments, certains dispositifs existent pour faire face à la nouvelle réalité, pour soutenir financièrement le veuf ou la veuve. Ces aides au conjoint survivant – la pension de réversion et l'allocation veuvage – poursuivent le même objectif. Pour autant, elles diffèrent dans leurs conditions d'attribution et sont souvent source de confusion.

Quels sont les critères pour percevoir la pension de réversion ? Comment demander l'allocation veuvage ? Est-il possible de cumuler les deux ? Quelles sont les démarches à entreprendre ? Notre article vous propose un focus pour mieux comprendre ces dispositifs et les distinguer.

Notre solution pour les démarches et formalités après décès

Après un décès, les formalités administratives peuvent s’avérer complexes et chronophages. Informer les organismes (banque et assurance, impôts, etc.), résilier les abonnements, faire valoir ses droits auprès des caisses de retraite… autant de démarches incontournables qui viennent s'ajouter au travail de deuil.
Notre service Formalités après décès permet de vous libérer de cette charge administrative. Sur un simple entretien téléphonique, un conseiller spécialisé identifie et mène à bien toutes ces démarches rapidement et efficacement.

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Qu’est-ce que la pension de réversion ?

La pension de réversion correspond à une partie de la retraite que percevait, ou aurait pu percevoir, le conjoint décédé. C'est une aide pérenne, qui a pour objectif de garantir une continuité de ressources au conjoint survivant et d'éviter une situation de précarité financière. Âge, niveau de ressources... l'octroi de celle-ci repose sur différents critères et conditions.

Les critères d’éligibilité

L’accès à la pension de réversion est soumis à plusieurs conditions.
En voici les grands axes :

  • Seuls les conjoints mariés peuvent y prétendre, y compris un ex-conjoint divorcé. En revanche, les partenaires de PACS ou les concubins ne peuvent pas avoir droit à cette aide.

  • Dans le cadre du régime général, le conjoint survivant doit être âgé d’au moins 55 ans. Dans certains régimes spéciaux ou complémentaires, cet âge peut être différent.

  • Un critère déterminant se veut être celui des ressources. Pour être éligible en 2025, les revenus du conjoint survivant ne doivent pas dépasser 24 710,40 € annuels s'il est seul, ou 39 536,64 € pour un couple. Le montant alloué au titre de la pension de réversion peut ainsi être ajusté pour ne pas dépasser ces seuils.

  • Il est important, enfin, de noter que le remariage peut faire perdre ce droit, selon les caisses.

Bon à savoir :
Pour savoir si vous pouvez bénéficier d’une pension de réversion, notamment si la personne décédée avait exercé plusieurs types d’activités, utilisez le simulateur de droit disponible sur le site Internet du Service public.

Le versement de la pension de réversion

Le montant de la pension de réversion correspond à un pourcentage de la retraite de base du défunt. Le taux diffère en fonction du régime de retraite : pour le régime général, il est fixé à 54 % ; pour les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco, il peut atteindre 60 % (et généralement aucune condition de ressources n’est appliquée).

L’Assurance retraite de la Sécurité sociale peut appliquer une majoration dans quelques cas :

  • 10 % si le couple a eu au moins 3 enfants ;

  • 11,1 % si le conjoint survivant est âgé de moins de 67 ans et que le total des pensions de réversion et des retraites est inférieur à 2 993,14 € par trimestre.

La pension est revalorisée chaque année. Celle-ci peut être perçue à vie, sauf en cas de remariage si le régime l’exclut. Il faut savoir que son attribution peut être révisée en fonction de l’évolution des ressources du bénéficiaire, notamment à l’occasion du versement de ses retraites personnelles (retraites de base et complémentaire).

Bon à savoir :
Dans le cas d'un remariage, la pension de réversion est partagée entre le conjoint survivant et la personne avec laquelle le défunt a divorcé (ou les personnes). Le montant versé est proportionnel à la durée du mariage.

La demande de pension de réversion

La pension de réversion n’est pas versée automatiquement. À l’instar de nombre d’aides et de capitaux, il est nécessaire d’en faire la demande. La démarche est possible directement en ligne via le portail officiel Info Retraite, ou en envoyant le formulaire Cerfa approprié (pour les personnes ne disposant pas d’Internet). Attention, seuls certains régimes de retraite de base sont concernés par ce formulaire. Pour les autres, il faut les contacter directement.

Un dossier complet doit inclure différents documents et justificatifs :

  • copie intégrale de l’acte de naissance du demandeur et de la personne décédée (avec mentions marginales) ;

  • relevé d'identité bancaire sous format IBAN ;

  • deux derniers avis d’impôt sur le revenu ;

  • copie du livret de famille (situation familiale actuelle).

D'autres documents peuvent être demandés au cours de la démarche, en fonction de la situation personnelle (personne de nationalité étrangère, enfant à charge, etc.).

Une fois déposé, le traitement peut prendre de plusieurs jours à quelques semaines. Sans réponse dans un délai de 4 mois, la demande est considérée comme refusée. Un recours est toutefois possible auprès de la caisse concernée.

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Qu’est-ce que l’allocation veuvage ?

Moins connue, l’allocation veuvage est une aide temporaire destinée aux veufs et veuves de moins de 55 ans. Ce dispositif intervient en amont de la pension de réversion, lorsque le conjoint survivant ne remplit pas encore les critères d’âge. Il vise à pallier la perte d’un revenu, limitant ainsi une baisse brutale des ressources. Si l’allocation veuvage ne repose pas sur le montant des cotisations retraite du défunt, son attribution reste liée à plusieurs conditions – âge, situation familiale, ressources, etc.

Les critères d’éligibilité

Plusieurs conditions sont à remplir afin de bénéficier de l’allocation veuvage.

  • La personne défunte devait être affiliée, et avoir cotisée, à l'assurance vieillesse au moins trois mois dans l’année précédant son décès (de manière continue ou non).

  • La personne bénéficiaire doit être âgée de moins de 55 ans, non divorcée du défunt et ne pas vivre en couple (Pacs ou concubinage). Elle doit résider en France ; pour toute exception, il faut se renseigner auprès de l’organisme concerné. Des conditions de ressources s’appliquent également : les revenus cumulés des 3 mois avant la demande ne doivent pas dépasser les 2 674,39 € (soit 891,46 € / mois).

L’allocation veuvage s’adresse principalement aux conjoints survivants sans ressources importantes, confrontés à une situation imprévue.

Bon à savoir :
Remariage, Pacs ou concubinage : tout changement de situation du bénéficiaire met fin aux versements de l’allocation veuvage.

Le versement de l’allocation veuvage

Le versement de l’allocation veuvage se fait sur demande, à l’instar de la pension de réversion. Ce dispositif d’aide financière est accordé de façon temporaire :

  • les veufs et veuves de moins de 50 ans au moment du décès, pour une durée de 2 ans au maximum ;

  • les veufs et veuves à partir de 50 ans au moment du décès, jusqu’à leurs 55 ans au maximum.

Le montant de l’allocation veuvage est fixé à 713,17 € par mois (versement net indiqué en 2025). Cette aide est versée tous les mois et peut être réduite pour ne pas dépasser le plafond de ressources. Elle peut être cumulée partiellement avec d’autres aides sociales, dans la limite des plafonds autorisés.

La demande d’allocation veuvage

Le dossier est lié au régime du conjoint décédé. En fonction de la situation professionnelle de chacun, la demande d’allocation veuvage peut ainsi se faire auprès de la Sécurité sociale (salariés, travailleurs indépendants, demandeur d’emploi, etc.) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA). Pour chacun, il convient de remplir un formulaire Cerfa, à envoyer accompagné des pièces justificatives demandées.

Liste des documents et justificatifs à fournir :

  • copie de pièce d’identité (passeport, carte nationale d’identité, etc.) ;

  • 3 derniers bulletins de salaire du conjoint décédé ;

  • relevé d'identité bancaire sous format IBAN ;

  • copie du livret de famille ou acte de mariage ;

  • copie du certificat de décès.

Selon les situations particulières, des pièces justificatives complémentaires au dossier peuvent être demandées.
La démarche doit être effectuée dans un délai de 2 ans (à compter du 1er jour du mois du décès). Dans la première année suivant le décès, les versements se font depuis le 1er jour du mois au cours duquel s'est produit le décès. Au-delà des 12 mois suivant le décès, les versements se font à partir du 1er jour du mois de la demande. Il n’y a alors pas de versement rétroactif.

Différences entre pension de réversion et allocation veuvage

Pour vous aider à y voir plus clair, voici un tableau récapitulatif des différences entre la pension de réversion et l’allocation veuvage.

Pension de réversion *

  • Conditions d'âge :
    Minimum 55 ans

  • Conditions de ressources :
    Plafond de ressources à ne pas dépasser (24 710,40 € / célibataire, 39 536,64 € / en couple)

  • Conditions de mariage :
    Mariage obligatoire (exclusion du Pacs et du concubinage)

  • Durée du versement :
    Pension à vie, sous certaines conditions (situation matrimoniale, ressources)

  • Montant du versement :
    Montant égal à 54 % de la retraite de base du défunt

  • Démarches :
    Demande à effectuer auprès de la caisse de retraite du défunt

  • Délais :
    Pas de délai strict, mais rétroactivité limitée à 1 an après le décès

Allocation veuvage

  • Conditions d'âge :
    Moins de 55 ans

  • Conditions de ressources :
    Plafond strict de 2 674,39 € sur 3 mois, soit 891,46 € / mois

  • Conditions de mariage :
    Mariage obligatoire (exclusion du Pacs et du concubinage)

  • Durée du versement :
    Allocation temporaire, en fonction de l’âge au décès du conjoint

  • Montant du versement :
    713,17 € / mois (montant net actualisé et soumis à des conditions de ressources)

  • Démarches :
    Demande à adresser à la Cnav ou à la MSA selon le régime du défunt

  • Délais :
    À demander dans les 24 mois suivant le décès (versement rétroactif possible si la demande est déposée dans les 12 premiers mois)

Dans le tumulte administratif qui suit le décès d’un proche, connaître ses droits est essentiel. La pension de réversion et l’allocation veuvage sont deux dispositifs qui permettent d’apporter un soutien financier. Mais encore faut-il en connaître les règles, les conditions d’accès, et les modalités de demande. Pour éviter toute erreur ou omission, notre service Formalités après décès propose un accompagnement optimal et humain. À travers cette aide, vous gagnez du temps, de la sérénité et surtout, l’assurance de ne rien laisser de côté.

Préparer ses obsèques pour soulager ses proches

Prévoir, c’est aussi penser à ceux que vous aimez. La prévoyance obsèques permet d’organiser vos funérailles de votre vivant, en définissant vos choix et vos souhaits, en laissant un capital garanti. Cette solution évite aux proches de prendre des décisions délicates, d’avancer les frais pour les obsèques, tout en garantissant le respect de vos volontés.
Pour tout renseignement, nos conseillers sont à votre écoute.

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Les questions fréquentes sur les démarches décès

En France, la majorité des décès survient en établissement de santé ou en maison de retraite, plus rarement à domicile. Quelle que soit la situation, il revient à un médecin d’effectuer le constat de décès et de délivrer le certificat nécessaire aux démarches d’organisation des obsèques. Roc Eclerc accompagne les familles dans ces situations d’urgence.

Notre service Roc Assistance Décès, ce sont des professionnels toujours disponibles au 30 24 (numéro accessible gratuitement, 7j/7 et 24h/24). Ils vous guident et vous épaulent dans ces premiers instants du deuil. Ils apportent tous les éléments de réponse nécessaires en fonction de la situation (décès à l’hôpital ou en maison de retraite, décès à domicile…). Ils vous mettent également en relation avec un conseiller funéraire à proximité pour préparer sereinement les obsèques de la personne.

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En cas de décès imminent ou survenu, il est important d’obtenir l’aide appropriée et les réponses adaptées. C’est pourquoi Roc Eclerc a créé le service Assistance Décès afin de ne pas laisser les familles seules dans cette situation.

Le numéro d’urgence 30 24 est toujours joignable (appel gratuit - 7j/7 et 24h/24). Un conseiller est là pour vous guider et vous accompagner dans les premières démarches. Il vous permet d’obtenir une aide optimale et un soutien personnalisé.

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Les délais pour réaliser la majorité des démarches après sont dits de bon sens. Toutefois, il est recommandé de souscrire le service Formalités après décès au plus tôt ou dans le mois suivant la date du décès afin d'informer les organismes auxquels le défunt était affilié et d’obtenir le paiement de vos droits rapidement.

Pour information, en France, le seul délai légal concerne la déclaration de succession (dans les six mois à compter de la date du décès si celui-ci est survenu en France, dans les 12 mois à compter de la date du décès si celui-ci est survenu hors de France - sauf cas particulier pour Mayotte et La Réunion).

Pour toute question, nos conseillers Roc Eclerc se tiennent à votre écoute.

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La durée du congé décès varie en fonction du lien de parenté.
Il est prévu un nombre minimal de jours pour :

  • Enfant d’au moins 25 ans et sans descendance : 12 jours.

  • Enfant de moins de 25 ans ; enfant lui-même parent ; personne de moins de 25 ans à la charge effective et permanente : 14 jours.

  • Époux(se), partenaire de Pacs ou concubin : 3 jours.

  • Père, mère, beau-père ou belle-mère : 3 jours.

  • Père ou mère de l'époux(se) : 3 jours.

  • Frère ou sœur : 3 jours.

  • Autre membre de la famille : pas de congé exceptionnel.

Des dispositions plus favorables peuvent être prévues par votre convention collective ou accord d’entreprise. Nous vous conseillons de vous renseigner auprès du service des ressources humaines de votre entreprise.

Certains papiers administratifs et documents de la vie courante sont à conserver soigneusement. Après le décès d’un parent ou d’un proche, il vous faudra garder :

  • Les documents familiaux (livret de famille, contrat de mariage, jugement de divorce, testament, règlement de succession…),

  • Les documents fiscaux (déclaration de revenus, impôts locaux…),

  • Les documents bancaires (prêt immobilier, prêt à la consommation…),

  • Les documents d’assurance (assurance habitation, assurance vie, assurance décès, avis d'échéance…),

  • Les documents liés à l’habitation (titre de propriété, contrat de location, charges de copropriété, factures des tiers – eau, électricité, gaz…)...

Outre les documents de famille, il est recommandé de conserver les autres papiers du défunt par précaution, pendant 5 ans à partir du décès. En effet, le versement de certaines prestations sociales peut faire l'objet d'une action en recouvrement auprès des ayants droit.

N’hésitez pas à souscrire le service Formalités après décès pour être conseillé et accompagné dans les démarches décès.

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