Deuil : comment aborder les fêtes de fin d’année ?
Marie
18 décembre 2025

Les fêtes de fin d’année — Noël, le passage à la nouvelle année — évoquent pour beaucoup des moments de partage et de rire en famille. Mais en plein deuil, le contraste entre cette ambiance festive et la peine ressentie peut être difficile à vivre. Concilier Noël et/ou le Nouvel An avec l’absence d’un proche n'est pas simple. De même, que traverser cette période sans se sentir en décalage avec les autres.
Souvent les personnes et familles en deuil s'interrogent. Peut-on célébrer les fêtes de fin d'année sans trahir la mémoire de la personne défunte ? Peut-on s'autoriser un peu de réconfort et de douceur sans culpabilité ? Trouver des repères adaptés, respecter son rythme : voilà le fil rouge de cet article. Il s'agit ici de proposer des pistes pour aborder les fêtes de fin d'année malgré le chagrin.
Accéder à notre boutiquePourquoi les fêtes peuvent être difficiles en période de deuil ?
Les fêtes de fin d’année sont souvent un moment de convivialité et de traditions partagées. Après un décès, elles peuvent agir comme un révélateur d’absence : les réunions familiales, les rires peuvent réveiller la nostalgie. Le vide peut alors paraître plus présent et plus intense. La première année sans l'autre (conjoint, parent) est souvent la plus marquante : la table a un siège de moins, certaines traditions semblent dénuées de sens et résonnent plus comme un rappel qu’un réconfort. Bien que le deuil se fasse, ces dates spéciales (Noël, anniversaire…) peuvent tout de même raviver les émotions.
À cela s’ajoute parfois une pression sociale implicite : « il faut être joyeux, fêter, sourire, souhaiter la bonne année ». Ceux qui vivent un deuil peuvent ressentir un décalage vis-à-vis des autres, comme s’ils n’avaient pas le droit d’être dans la peine à ce moment-là. Cette impression de ne pas être « dans le bon ton » peut accentuer le sentiment de solitude et l’isolement. C'est donc normal, et humain, de ressentir un trop-plein d'émotions – tristesse, nostalgie, colère, peur, voire culpabilité. Reconnaître ce décalage et s’autoriser à vivre ses émotions à son rythme fait partie du chemin du deuil.
Deuil et fêtes : comment gérer ses émotions ?
Il n’existe pas de « bonne manière » de vivre un deuil, surtout en période de fêtes. L’important est de s’autoriser à ressentir ses émotions, sans culpabilité et sans pression. Certains jours sont plus difficiles, c’est normal. À l’inverse, il est nécessaire d’accepter les moments heureux — sans se forcer et sans se les interdire. Les proches et les amis comprennent de dire non à certaines invitations, d’aménager d’éventuelles traditions trop éprouvantes. Il ne faut pas refuser les moments de joie, mais prendre soin de soi.
Partager un souvenir ou évoquer une anecdote permet de garder un lien, et d’exprimer ce manque plutôt que de l’enfouir. Il peut donc aider d’exprimer ses émotions par l’écriture (un journal, une lettre au défunt), ou d’en parler à un proche ou un professionnel, de se confier auprès d’un groupe de parole. Ce peut être aussi l’occasion de créer un rituel personnel, d’avoir un geste symbolique afin de canaliser l’émotion.
Le deuil ne rime pas forcément avec tristesse permanente. Ce sont autant de signes que le deuil avance, que la vie continue, différemment.
Des rituels et des gestes pour l’hommage
Allumer une bougie, fleurir la sépulture, concevoir un album photo sont autant de gestes simples créer une sorte de lien et préserver la mémoire avec douceur. Nos conseillers funéraires proposent des idées adaptées, parfois originales, pour rendre hommage de façon personnalisée. L’idée est avant tout d’aider les familles à entretenir le souvenir de la personne, à matérialiser leur attachement ou à exprimer leur peine. Il s’agit d’avoir un geste d’hommage et d’affection, qui apporte aussi un peu sérénité et d’apaisement.
Adapter les traditions et les festivités pour mieux vivre son deuil
Les traditions familiales ne sont pas immuables. Quand un décès rend certaines d’entre elles trop douloureuses, il peut être bon de les adapter, d’en créer de nouvelles. L’idée est de garder ce qui procure du réconfort, tout en s’autorisant à adapter d’éventuels aspects qui ravivent l’absence et le chagrin.
Il s’agit donc de veiller sur tous ces gestes qui ont une valeur positive, qui témoignent d’une pensée tendre et bienveillante (une recette de cuisine, un chant de Noël ou une décoration particulière). À côté de cela, des habitudes peuvent être modifiées, même légèrement :
partager un repas plus simple ou en comité restreint ;
passer les fêtes chez un proche ou un ami ;
partir en voyage pour rompre avec le quotidien…
Ces changements ne signifient pas oublier, bien au contraire. C’est une manière de vivre cette période autrement, d’avancer dans son deuil. En aucun il s’agit de renier le passé, mais donner du sens aux moments partagés et de laisser une place à la reconstruction.
Fêtes de fin d’année : savoir demander du soutien après un décès
Le soutien des proches et des amis peut être précieux, surtout à un moment symbolique comme les fêtes. Être présent sans s’imposer, écouter sans juger, avoir un geste qui dise « je suis là », peut être particulièrement précieux en cette période.
Ce soutien peut aussi se trouver auprès des groupes de parole ou des professionnels. Nos conseillers funéraires sont en mesure d’orienter les familles vers des ressources adaptées, des associations spécialisées si nécessaire. Mettre des mots sur ce que l’on traverse permet de ne pas rester seul avec sa peine. Il ne faut pas hésiter à demander du soutien après un décès.
Quelques conseils pour aider une personne en deuil :
être présent sans s’imposer, respecter son rythme et ses besoins ;
écouter avec bienveillance, sans juger ni chercher à réparer le chagrin ;
éviter les platitudes comme « le temps guérit tout » ou « il faut être fort », des mots qui peuvent accentuer le sentiment d’incompréhension.
Il n’existe pas de « bonne » façon de traverser les fêtes de fin d’année quand on est en deuil. Chacun le vit à sa manière et à son rythme. Trouver ses repères, respecter ses limites, garder un lien à travers des gestes d’hommage et s’entourer de soutien sont quelques-unes des clés, des sources de réconfort.
Dans ces moments symboliques, nos conseillers restent disponibles et à l’écoute. Ils accompagnent les familles avec bienveillance, en proposant un soutien attentif et en les orientant vers des ressources adaptées à leur situation.
Autres guides
Les questions fréquentes pour aider une personne en deuil
À qui s'adresser pour faire face à un deuil ?
Une aide et un soutien extérieur au cercle familial peut parfois être utile à la personne. Certaines peuvent, en effet, ressentir le besoin (ou l’envie) d’échanger avec d’autres personnes confrontées à cette même situation. Il faut savoir qu’il existe des groupes de parole et des ateliers pour les personnes endeuillées. Également, des professionnels – psychologues, thérapeutes et accompagnants spécialisés – peuvent offrir un espace de dialogue et être le soutien nécessaire au travail de deuil.
Les conseillers Roc Eclerc sont là pour vous, pour vous soutenir dans les moments délicats (assistance décès), même après les obsèques. N'hésitez pas à vous rapprocher de votre agence de pompes funèbres.
Comment surmonter un deuil ?
Le deuil est un processus personnel et unique. Chaque personne le vit à sa manière, en fonction de sa relation avec le défunt et de ses propres ressources émotionnelles. Il n'y a donc pas de bonne ou de mauvaise façon de faire face à la perte d’un proche.
Quelques conseils en ces circonstances : laissez-vous ressentir les émotions (tristesse, colère, chagrin…) et prenez soin de vous. N'hésitez pas à solliciter le réconfort et l'assistance de votre entourage, de vos amis ou d’un professionnel (psychologue) si nécessaire. Vous pouvez également chercher des manières significatives de rendre hommage au défunt et de garder sa mémoire vivante.
Votre conseiller Roc Eclerc vous assiste dans l’organisation des obsèques, mais aussi dans la commémoration de la vie de votre défunt. Il se tient à votre écoute : il peut vous aider dans les gestes d'hommage.
Quand allumer une bougie de deuil ?
Une bougie de deuil (ou bougie de décès) est généralement allumée par les proches du défunt lors de la cérémonie funéraire. Pour autant, celle-ci peut marquer un rituel tout au long de l'année, pour accompagner un événement particulier comme la Toussaint ou l'anniversaire de décès.
La médiation animale est-elle adaptée à tous les types de deuil ?
La médiation animale peut s’adapter à la plupart des situations : deuil d’un proche, deuil périnatal, deuil d’un animal de compagnie, ou encore deuil symbolique (séparation, retraite, changement de vie). Dans tous les cas, l’animal soutient l’expression des émotions et rompt l’isolement. Il aide à recréer un lien affectif sécurisant et à retrouver un certain équilibre. Chacun peut ensuite trouver l’animal ou la forme de médiation la plus adaptée à son parcours.
Le deuil ne se traverse pas toujours seul(e). En cas de besoin, se faire accompagner par un professionnel peut aider.
Quelles sont les erreurs à éviter avec une personne en deuil ?
Pour soutenir une personne en deuil, il est important d'éviter certaines erreurs et maladresses. En ces moments, la moindre chose contrariante peut prendre des proportions. Voici quelques conseils pour vous aider dans votre démarche :
Ne minimisez jamais la peine ressentie. Chaque chagrin est unique et mérite d'être respecté dans toute son intensité.
Évitez les phrases toutes faites comme « le temps guérit tout ». Ces formulations de condoléances peuvent sembler dénuées de sens pour quelqu'un faisant face à la perte d'un proche.
Ne forcez pas non plus la personne à parler ou à exprimer ses émotions si elle n'en ressent pas le besoin immédiat. Le silence peut être un allié précieux, offrant un espace de réconfort et de réflexion.
Ne négligez pas l'importance d'une présence bienveillante et continue. Un simple geste et une écoute attentive peuvent faire toute la différence dans cette période délicate de reconstruction et d'acceptation.
Il est important de se montrer à la fois empathique, patient et attentif aux besoins de l’endeuillé pour aider une personne en deuil. Prenez avant tout en compte ses besoins (soutien, temps...). Chacun appréhende la perte d'un proche à son rythme.

