Pompes funèbres
9 min

Les traditions et rites funéraires dans le monde

Par

Marie


Mis à jour le

18 septembre 2025

Chaque culture rend hommage à ses défunts à sa manière, à travers des gestes et des rituels pluriels. Certaines pratiques mettent en avant le silence et la sobriété, d’autres privilégient la couleur et la musique. Ces traditions funéraires forment ainsi un patrimoine culturel et spirituel d’une grande diversité.

Comment chaque société rend-elle hommage à ses défunts ? Quelles formes peuvent prendre les différentes traditions funéraires ? Pour quelle symbolique ?... Des pleureuses chinoises aux cercueils suspendus aux Philippines, des crânes vénérés en Bolivie à la fête mexicaine du Dia de los Muertos : nous vous proposons ici d'explorer la richesse du monde funéraire et de ses rites.

Les traditions funéraires pour la célébration des obsèques

Selon les pays, le rituel funéraire prend des formes différentes. Certains honorent la mémoire de leur proche dans le recueillement, d’autres privilégient au contraire la fête. Toutes ces traditions poursuivent une même finalité : accompagner une dernière fois la personne défunte pour lui rendre hommage, soutenir la famille pour l’aider à traverser le deuil.

Les pleureuses en Chine

En Chine, des pleureuses professionnelles peuvent être engagées lors des cérémonies funéraires. Leur rôle consiste à exprimer publiquement (et bruyamment) le chagrin de la famille. Vêtues de blanc ou de noir, elles chantent, crient et se lamentent pour montrer le respect et l’affection dus à la personne défunte.

Ce rituel ancien répond à une logique sociale : plus les pleurs sont intenses, plus la mémoire du défunt est alors honorée. Les pleureuses permettent aussi aux proches, parfois trop bouleversés pour s’exprimer, de manifester symboliquement leur émotion. Cette tradition funéraire illustre l’importance accordée en Chine au collectif et au maintien des liens entre les générations.

Les pleureuses professionnelles trouvent leur racine dans les rites confucéens, liés au deuil et au respect des morts. Aujourd’hui, cette tradition tend à disparaître, sous l’effet de la modernisation et de la simplification des rites funéraires.

À savoir :
Ce n’est pas une pratique exclusive à la Chine. On retrouve les pleureuses dans d’autres cultures : en Égypte ancienne et Grèce antique, en Italie du Sud ou encore dans certaines cultures africaines.

Les jazz funerals à La Nouvelle-Orléans

À La Nouvelle-Orléans, les funérailles s’accompagnent souvent d’une procession musicale. Ces jazz funerals – ou funerals with music – sont un héritage de plusieurs influences : les premiers esclaves africains, les fanfares militaires françaises et espagnoles (passé colonial de la Louisiane) et cette culture afro-américaine unique. La tradition mêle ainsi recueillement religieux et célébration festive.

Comment se déroule un jazz funeral ?

La cérémonie d’obsèques suit généralement deux étapes :

  • La procession funéraire
    Le cortège quitte le lieu de la cérémonie dans une marche plutôt lente, accompagné de chants et d’instruments jouant des airs mélancoliques. La famille et les proches suivent en silence.

  • La célébration de la vie
    Après l’inhumation, le rythme change : les musiciens entonnent des airs entraînants et la foule se met à danser en les suivant dans la rue. C’est ce qui s’appelle the second line. Ce moment collectif est joyeux, presque cathartique.

Ces funérailles expriment la conviction que la mort n’est pas une fin, mais un passage. Le rituel des obsèques devient alors un hommage vibrant à la vie. Ces processions sont encore aujourd’hui un symbole fort d’identité locale.

Les cercueils personnalisés au Ghana

Au Ghana (région au Sud, Grand Accra), des artisans et menuisiers de talent réalisent des cercueils artistiques et colorés. Ces derniers relèvent aujourd’hui davantage de l’œuvre d’art : ils sont rarement utilisés pour des obsèques, attirant davantage l’intérêt des musées et des collectionneurs.

Les cercueils personnalisés, ou cercueils de fantaisie, sont fabriqués à la main. Ils prennent des formes uniques et originales, symbolisant la profession, la passion ou tout autre référence à la vie du défunt. Chaque cercueil est ainsi confectionné sur-mesure.

À l’origine, ce rite funéraire est à la fois un hommage et une affirmation de l’identité du défunt. Ces cercueils permettent à la famille de transmettre un message : la vie mérite d’être honorée. Dans la culture Ga, la mort n’est pas une fin, mais le début d’un voyage dans l’au-delà. Le cercueil représente ainsi un véhicule symbolique vers le monde des ancêtres. C’est aussi une façon, pour la famille, d’honorer publiquement le défunt, de montrer son importance et de célébrer sa vie avec fierté.

Les cercueils suspendus aux Philippines

Aux Philippines et plus exactement à Sagada, les cercueils des défunts sont suspendus à flanc de falaise. Ce rituel funéraire ancestral (estimé à plus de 2 000 ans) s’explique par plusieurs raisons culturelles et spirituelles :

  • Rapprocher l’âme du ciel : en hauteur, l’âme du défunt est plus proche du ciel et des esprits des ancêtres.

  • Protéger le défunt : suspendre le cercueil préserve celui-ci des animaux et des risques liés aux inondations.

  • Marquer le statut social : les emplacements en hauteur étaient un privilège réservé aux anciens, aux sages et aux personnes respectées.

Cette coutume, qui tend aujourd’hui à disparaître, rappelle l’importance du lieu de sépulture.

Les perles de crémation en Corée du Sud

En Corée du Sud, une tradition récente consiste à transformer les cendres du défunt en perles de crémation (ou perles funéraires). Lisses et brillantes, de diverses couleurs possibles – bleu-vert, rose ou encore noir… –, celles-ci ne sont généralement pas portées, mais conservées à domicile.

Ce procédé appelé Jangjng (littéralement « raffiner les cendres ») propose une alternative à la sépulture traditionnelle. Il est né en réponse au manque d’espace dans les cimetières, après que le gouvernement eut décidé d’exhumer les défunts 60 ans après leur obsèques.

Au-delà de l’aspect pratique, les perles de crémation offrent une manière poétique de garder une trace du défunt. Elles témoignent aussi de l’évolution des traditions funéraires, capables de s’adapter aux contraintes modernes sans perdre leur dimension symbolique.

Les funérailles, un moment de cohésion

Quel que soit le pays ou la culture, les funérailles jouent un rôle social. Elles ne se limitent pas à la célébration des obsèques : elles rassemblent la famille, les amis et les proches, autour de la mémoire du défunt. Ce moment permet de partager les émotions, mais aussi de renforcer les liens.
Les paroles et les discours, les gestes d’hommage… toutes ces attentions contribuent au souvenir. Nos conseillers Roc Eclerc peuvent vous aider à les préparer.

Contacter une agence

Les coutumes de la fête des morts

Fête populaire ou rituel religieux, les célébrations pour rendre hommage aux défunts varient selon les cultures. En France, il est courant de fleurir les sépultures à la Toussaint. Mais ailleurs, quand est-il ? Ces traditions funéraires montrent la richesse et la diversité des manières d’honorer la mémoire des personnes décédées.

La cérémonie du Ma’nene des Torajas

Sur l'île de Sulawesi (en Indonésie), la cérémonie du Ma’nene est particulièrement spectaculaire. Les Torajas célèbrent leurs morts en été, lors d’un rituel qui s’apparente à prendre soin d’eux. Les corps, préalablement embaumés, sont exhumés afin d’être nettoyés, puis habillés de vêtements neufs par les familles. Plus que cela, elles peuvent mettre du parfum, donner une cigarette ou se prendre en photo avec leurs défunts.
Cette cérémonie du Ma’nene caractérise la vision de la vie et de la mort propre au peuple des Torajas. Pour eux, la mort n’est pas la fin et ce rituel funéraire exprime la volonté de maintenir un lien avec leurs ancêtres. Cette fête se veut être un moment de rassemblement et de transmission familiale.

La fête des Ñatitas en Bolivie

En Bolivie, les habitants de La Paz attendent la venue des âmes des défunts chaque début de mois de novembre. Une semaine plus tard, les familles se rendent au cimetière de la ville munies de leurs ñatitas, des crânes humains vénérés ici. Celles-ci – souvent un parent ou un proche, mais parfois d’origine plus « obscure » – sont coiffées d’un chapeau ou d’une couronne de fleurs, disposent d’une cigarette ou d’une paire de lunettes… La cérémonie des Ñatitas se traduit par une messe suivie de prières, d’offrandes, de musiques traditionnelles et parfois même de danses. C’est une fête spirituelle, joyeuse et communautaire à la fois.

La fête d’Obon au Japon

Au Japon, la fête d’Obon consiste à accueillir les âmes des ancêtres de retour pour quelques jours parmi les vivants. C’est autant une cérémonie funéraire qu’un moment festif : elle est marquée par le recueillement et la joie de se retrouver.

Cette célébration des morts comprend plusieurs rituels :

  • Mukaebi (feu d’accueil) : les familles allument des lanternes à l’entrée de leur maison pour guider les esprits.

  • Butsudan : des offrandes diverses à l'attention du défunt - fleurs, encens, fruits, nourritures et autres objets.

  • Nettoyage de la sépulture familiale : un geste de respect et de lien intergénérationnel.

  • Bon Odori : une danse folklorique, parfois en kimono, accompagnée de tambours et de musiques traditionnelles.

  • Okubiri (feu d’au revoir) : à la fin d’Obon, les Japonais allument et déposent des lanternes sur les rivières ou la mer afin qu'elles dérivent et accompagnent les esprits dans leur retour à l’au-delà.

Cette fête d’Obon permet de renouer avec ses racines et de renforcer les liens familiaux. Elle est encore pratiquée aujourd'hui, aussi bien dans les villes que dans les campagnes.

La journée des morts en Sicile

En Sicile, la journée des morts est célébrée le 2 novembre conformément au calendrier catholique. Les familles se rendent au cimetière pour déposer des fleurs et nettoyer la sépulture, prier ensemble.
La tradition sicilienne veut aussi que les enfants reçoivent des cadeaux (des friandises ou des jouets) apportés par les défunts. Ils peuvent être cachés dans la maison, comme une chasse au trésor des ancêtres. C'est une manière tendre et joyeuse de transmettre la mémoire familiale et d’aider les plus jeunes à apprivoiser l’idée de la mort.

El Dia de los Muertos au Mexique

Au Mexique, el Dia de los Muertos est sans doute l’une des célébrations en hommage aux défunts les plus connues au monde. Les familles installent des autels colorés ornés de fleurs, de bougies, de photos et autres. Dans les rues, les cortèges et les déguisements rappellent que la mort fait partie intégrante de la vie.

  • Le 1er novembre est dédié aux enfants, c’est El Dia de los Angelitos.

  • Le 2 novembre est consacré aux adultes, c’est El Dia de los Muertos.

Cette célébration, inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco depuis 2008, reconnaît la richesse symbolique, artistique et sociale de l’approche mexicaine.

Explorer les rites funéraires dans le monde, c’est plonger dans l’intimité des cultures, là où se mêlent croyances, émotions et transmission. Chaque tradition, aussi singulière soit-elle, révèle une même volonté universelle, celle d’honorer les défunts, de rester en lien avec eux, et même de donner du sens à leur absence. Des rituels de toutes sortes qui rappellent que derrière chaque adieu, il y a une histoire et une humanité partagées.

Un accompagnement au-delà du conseil

Si chaque culture dispose de ses propres rituels funéraires, un point commun demeure : la nécessité d’être accompagné dans ce moment délicat. Votre conseiller Roc Eclerc joue un rôle important. Il ne se limite pas à organiser les obsèques au niveau logistique. Il vous écoute, conseille et aide à préparer une cérémonie funéraire respectueuse, qui fasse sens.

Demander un devis obsèques

Les questions sur les traditions et rites funéraires

Le choix du lieu dépend des préférences et des croyances de chacun. Dans le cas d’obsèques laïques, celles-ci peuvent se dérouler dans la salle du funérarium ou du crématorium, en plein air ou même au sein de la maison du défunt.

Dans le cas d’une cérémonie religieuse, l’hommage est rendu dans le respect des principes du culte. Ce peut être au sein d’une église ou d'une chapelle, à la mosquée, dans un espace dédié aux prières funéraires ou même directement au cimetière.

Votre conseiller vous aide dans la préparation de la cérémonie et de l'hommage au défunt. N'hésitez pas à le solliciter ou à demander le soutien de votre maître de cérémonie.

Rechercher votre agence de pompes funèbres

Lors de la cérémonie funéraire, plusieurs personnes peuvent prendre la parole pour rendre hommage au défunt et exprimer leurs condoléances.

Ce peut être :

  • Un membre de la famille (conjoint, enfant, frère et/ou sœur…) peut prendre la parole pour partager des souvenirs personnels et exprimer son amour pour la personne décédée.

  • Un ami proche peut également être invité à prononcer un discours funèbre pour partager des anecdotes sur leur amitié et sur des moments partagés.

  • Un collègue de travail peut aussi être convié à prendre la parole pour parler de sa carrière, de ses accomplissements professionnels.

  • Un représentant religieux (prêtre, imam ou tout autre représentant de culte) peut prononcer un discours ou une homélie pour apporter un soutien spirituel et réconforter l’assistance.

  • Un maître de cérémonie peut prendre la parole pour accueillir les personnes venues rendre hommage, présenter le programme de la cérémonie et dire quelques mots d'introduction et/ou de clôture.

Ces différents intervenants contribuent à créer un éloge complet et varié, qui reflète toutes les facettes de la vie de la personne. Le nombre de discours peut varier en fonction des volontés exprimées par le défunt, des souhaits de la famille et des arrangements spécifiques de la cérémonie.

Pour tout renseignement complémentaire, votre conseiller Roc Eclerc se tient à votre écoute. N'hésitez pas à le solliciter : il répondra à vos questions.

Rechercher une agence Roc Eclerc

La réception après des obsèques est couramment appelée « réception funéraire ». C'est un moment où les membres de la famille, les proches et les amis se rassemblent pour se soutenir mutuellement, partager des souvenirs et échanger des moments de convivialité.

La forme de la réception peut varier en fonction des volontés (du défunt et de sa famille) et des traditions. Elle peut être organisée dans différents lieux (salle de réception – du crématorium par exemple –, maison familiale ou restaurant). Certaines sont plus formels incluant un service de restauration par un traiteur, tandis que d'autres sont plus informels avec des boissons et des plats préparés par les proches.

Ce moment d’échange et de réunion donne la possibilité aux personnes de se rassembler en groupe et de trouver du soutien dans un environnement convivial. C'est une occasion de se remémorer les bons moments passés avec le défunt, de partager des histoires et des émotions, de se soutenir mutuellement dans le processus de deuil.

La qualité de fabrication des fleurs artificielles leur permet désormais de rivaliser avec les fleurs naturelles. Aussi de nombreuses personnes font le choix de fleurir la sépulture de leurs défunts avec des plantes et fleurs artificielles.
Celles-ci ont différents avantages :

  • La durabilité : contrairement aux fleurs fraîches, elles ne se fanent pas. Plus durables, elles conservent leur apparence plus longuement.

  • La facilité d'entretien : en effet, les fleurs artificielles ne nécessitent pas de soins spéciaux tels que l'arrosage, la taille ou l'exposition au soleil. Elles peuvent simplement être nettoyées occasionnellement pour éliminer la poussière et les saletés.

  • La résistance aux conditions extérieures : gel ou soleil, les fleurs artificielles résistent plus efficacement aux conditions climatiques que les fleurs fraîches. Elles ne sont pas affectées par les variations de température ou les intempéries.

Le choix de déposer des fleurs fraîches ou des fleurs artificielles au cimetière est une décision personnelle. Nos agences de pompes funèbres Roc Eclerc disposent d’un catalogue varié de fleurs artificielles pour cimetière, mais aussi d'articles funéraires. N’hésitez pas à solliciter votre conseiller ou à consulter notre boutique en ligne.

Découvrir la boutique en ligne

Une bougie de deuil (ou bougie de décès) est généralement allumée par les proches du défunt lors de la cérémonie funéraire. Pour autant, celle-ci peut marquer un rituel tout au long de l'année, pour accompagner un événement particulier comme la Toussaint ou l'anniversaire de décès.