Comment aider une personne en deuil ?
Solenne
2 août 2022

Sommaire
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Aider un parent ou un ami à faire son deuil est toujours difficile et délicat. Tiraillé entre l’envie d’apporter son soutien et la peur de dire un mot maladroit ou de faire une chose inappropriée, il est courant de ne pas savoir que dire ou que faire pour l’épauler.
Présence, empathie, écoute, aide dans les tâches du quotidien… retrouvez ci-après des éléments de réflexion sur comment aider un proche en deuil. Nous vous proposons quelques conseils pour l’accompagner au mieux et, surtout, en respectant son besoin.
Qu’est-ce que le deuil ?
Le mot « deuil » vient du latin « dolus » qui signifie douleur. Ce sentiment est dû à la perte d’un être aimé et à la rupture du lien émotionnel. Un décès entraîne ce que l’on peut nommer un « processus de cicatrisation », une période de chagrin plus ou moins longue et intense. Il est une expérience propre à chacun et varie notamment en fonction du niveau d’attachement avec le ou la défunt(e).
Deux notions, à distinguer, se rapportent à ce sujet : le processus et le travail de deuil.
Le processus de deuil
C’est une « démarche » involontaire et inconsciente qui s’enclenche dès l’annonce du décès. À l’image de la cicatrisation d’une plaie physique, le processus de deuil fait appel aux ressources du corps et de l’esprit afin de panser cette blessure intérieure.
À savoir, le processus de deuil n’empêche pas qu’une empreinte (une cicatrice) sera toujours ré-activable à des moments clés (date anniversaire, événement familial ou autre). En effet, il est inhérent à ce processus de laisser une marque, mais une marque la moins délétère possible pour la personne endeuillée.
Le travail de deuil
À ne pas confondre avec la notion précédente, le travail de deuil est une démarche volontaire et consciente. Ce sont toutes les actions réalisées pour accompagner l’activité sous-jacente de cicatrisation, c’est-à-dire pour aider le processus de deuil.

Le travail de deuil implique notamment :
D’admettre la réalité du décès de l’être aimé et de reconnaître la permanence de cette situation pour atténuer la douleur.
De laisser s’exprimer les différents sentiments (le chagrin, la culpabilité ou encore la colère) pour atténuer la charge émotionnelle.
De construire un nouveau lien avec la personne défunte pour préserver et honorer sa mémoire (ce peut être en lui parlant, en mettant en place des petits rituels…).
De reprendre pied et de « revivre » sans culpabiliser (en profitant, au fur et à mesure, des petits plaisirs du quotidien par exemple).
Quelles sont les étapes du deuil ?
Autre notion importante à aborder sur ce sujet : les étapes. Si chaque expérience du deuil est unique, si chacun le vit à sa manière, son déroulement suit pourtant les quatre phases ci-dessous.
Le choc de l’annonce
L’annonce de décès d’un parent ou d’un proche, surtout si elle est brutale, peut être difficile à croire. Dans certains cas, l’endeuillé peut entrer dans un état d’incrédulité et de déni. C’est un mécanisme inconscient de protection.
La fuite et la recherche
L’endeuillé tente, par différents moyens, de fuir la douleur et la souffrance ressenties, de préserver la « présence » de l’être cher. Ainsi, certains vont inlassablement toucher ses vêtements, sentir son parfum, visionner des vidéos…
La déstructuration
C’est la prise de conscience de la perte définitive de la personne. Mais, la douleur pensée atténuée s’intensifie alors. Cette étape du deuil peut s’accompagner d’un état dépressif, d’un sentiment intense de solitude et d’incompréhension.
La restructuration
Au fil du temps, la personne en deuil appréhende mieux la perte de l’être aimé. Elle commence alors à envisager une nouvelle vie sans l’autre, sans pour autant l’oublier.
Il n’existe pas de temporalité immuable du deuil. Aussi, les différentes phases peuvent se chevaucher ou se prolonger, durer de quelques jours à plusieurs mois, arriver dans un ordre différent. L’important pour faire face au deuil est de mettre des mots sur le vécu ou, du moins, de l’exprimer. L’accompagnement des proches, pourquoi pas par un professionnel (psychiatre ou psychothérapeute spécialisé), est capital. Ce soutien contribue à faciliter le déroulement du deuil, à soulager un tant soit peu la peine, à amorcer la démarche de travail de deuil.
Accompagner un enfant en deuil
Décès d’un parent, décès d’un grand-parent… un deuil familial affecte les adultes autant que les enfants et les adolescents. Aussi, est-il important de les « impliquer » et de les accompagner en de telles circonstances.
Les équipes de Roc Eclerc avaient pris conseil auprès de Delphine Letort, psychopraticienne certifiée en accompagnement du deuil, afin d’aborder l’appréhension de la mort chez l’enfant dans un dossier thématique dédié.
Conseils pour accompagner un proche en période de deuil
Comment manifester de son soutien à une personne en deuil ? Les marques d’attention, la solidarité et, bien sûr, la présence sont autant de façons de l’aider.
Écouter et parler avec la personne
Après le décès d’un conjoint, d’un parent ou d’un ami, l’accablement peut perdurer dans le temps. Sans être intrusif ou pesant, l’écoute de la personne est inestimable. Celle-ci peut passer par des moments de silence, mais aussi ressentir le besoin d’exprimer son émotion ou ses craintes. Il est donc essentiel de lui prêter une oreille attentive, de l’aider à verbaliser ses sentiments. Attention, néanmoins, à la laisser s’exprimer librement, sans chercher à mettre des mots sur ses émotions ou à finir ses phrases. Dans ces circonstances particulières, la conversation doit être à l'initiative de la personne en deuil, pour répondre à son besoin.
Apporter une aide pratique
Un décès implique de nombreuses démarches. Si la personne n’avait pas souscrit de contrat d’assurance obsèques, toute l’organisation des funérailles (avec les pompes funèbres et autres administrations) sont à entreprendre. Submergée à la fois par ses sentiments et les différentes obligations, la famille peut alors apprécier avoir une aide concrète. Cela peut être en proposant de garder les enfants, de faire des courses alimentaires ou de la décharger des tâches ménagères.
Être présent sur le long terme
Faire son deuil nécessite du temps. La peine peut atteindre son paroxysme lors de la phase de restructuration, soit plusieurs mois après l’annonce du décès. Il est donc important de toujours bien entourer une personne endeuillée en lui proposant des sorties et des activités, de rester attentif à ses besoins, même si elle peut être réticente au début. Il faut néanmoins respecter son rythme et ne pas la bousculer.
Repérer les éventuels signes d’alerte
L’aide des proches n’est pas toujours suffisant. L’intervention d’un professionnel ou d’une association spécialisée dans l’accompagnement du deuil peut être utile. Aussi, il faut être vigilant à l’apparition de comportements autodestructeurs comme l’abus d’alcool ou de drogue, les crises d’angoisse répétitives, la dépression, l’incapacité de prendre soin de soi et des proches.
L’humain est au cœur du métier de conseiller funéraire. Au service de l’hommage rendu aux défunts, il s’agit aussi d’accompagner les familles dans cette épreuve du deuil. Une écoute attentive, des conseils pertinents, un service de qualité… nos conseillers Roc Eclerc apportent leur soutien dans ces moments particulièrement délicats.
Autres guides
Questions fréquentes sur le processus de deuil
Comment réconforter une personne en deuil ?
Réconforter une personne en deuil demande empathie et patience. Il est important de reconnaître le chagrin que chaque personne traverse. Être présent peut être une aide et un soutien plus efficace que des mots. Écouter (sans jugement) permet à la personne d'exprimer ses émotions, qu'il s'agisse de colère, de tristesse ou de culpabilité. Proposer un soutien concret, comme préparer un repas ou aider dans les tâches quotidiennes, montre également une attention sincère.
Des thérapeutes et des groupes de soutien spécialisés proposent des ressources pour accompagner ce processus délicat. Que l'aide vienne de la famille ou de personnes extérieures, il est essentiel d'adapter son approche au rythme et aux besoins de chacun, en gardant à l'esprit que le chemin vers l'acceptation diffère d'une personne à l'autre.
Que dire à une personne en deuil ?
Il est essentiel de faire preuve de compassion, d'empathie et de sensibilité en s’adressant à une personne en deuil. Voici quelques exemples de mots de condoléances et conseils pour soutenir un proche en de telles circonstances :
Expression des condoléances :
« Mes sincères condoléances. »
« Je suis profondément désolé(e) d'apprendre la perte de [Nom du défunt]. »
« Mes pensées sont avec toi et ta famille en cette période difficile. »…
Message de réconfort :
« Si tu as besoin de parler, je suis là pour toi. »
« Sache que je suis là, si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit. »…
Il n’existe pas de formule magique pour consoler une personne endeuillée. L'important est de lui offrir une oreille attentive et un soutien sincère. Être simplement là, sans s’imposer ou brusquer, peut faire toute la différence.
Quelles sont les erreurs à éviter avec une personne en deuil ?
Pour soutenir une personne en deuil, il est important d'éviter certaines erreurs et maladresses. En ces moments, la moindre chose contrariante peut prendre des proportions. Voici quelques conseils pour vous aider dans votre démarche :
Ne minimisez jamais la peine ressentie. Chaque chagrin est unique et mérite d'être respecté dans toute son intensité.
Évitez les phrases toutes faites comme « le temps guérit tout ». Ces formulations de condoléances peuvent sembler dénuées de sens pour quelqu'un faisant face à la perte d'un proche.
Ne forcez pas non plus la personne à parler ou à exprimer ses émotions si elle n'en ressent pas le besoin immédiat. Le silence peut être un allié précieux, offrant un espace de réconfort et de réflexion.
Ne négligez pas l'importance d'une présence bienveillante et continue. Un simple geste et une écoute attentive peuvent faire toute la différence dans cette période délicate de reconstruction et d'acceptation.
Il est important de se montrer à la fois empathique, patient et attentif aux besoins de l’endeuillé pour aider une personne en deuil. Prenez avant tout en compte ses besoins (soutien, temps...). Chacun appréhende la perte d'un proche à son rythme.
Comment surmonter un deuil ?
Le deuil est un processus personnel et unique. Chaque personne le vit à sa manière, en fonction de sa relation avec le défunt et de ses propres ressources émotionnelles. Il n'y a donc pas de bonne ou de mauvaise façon de faire face à la perte d’un proche.
Quelques conseils en ces circonstances : laissez-vous ressentir les émotions (tristesse, colère, chagrin…) et prenez soin de vous. N'hésitez pas à solliciter le réconfort et l'assistance de votre entourage, de vos amis ou d’un professionnel (psychologue) si nécessaire. Vous pouvez également chercher des manières significatives de rendre hommage au défunt et de garder sa mémoire vivante.
Votre conseiller Roc Eclerc vous assiste dans l’organisation des obsèques, mais aussi dans la commémoration de la vie de votre défunt. Il se tient à votre écoute : il peut vous aider dans les gestes d'hommage.
À qui s'adresser pour faire face à un deuil ?
Une aide et un soutien extérieur au cercle familial peut parfois être utile à la personne. Certaines peuvent, en effet, ressentir le besoin (ou l’envie) d’échanger avec d’autres personnes confrontées à cette même situation. Il faut savoir qu’il existe des groupes de parole et des ateliers pour les personnes endeuillées. Également, des professionnels – psychologues, thérapeutes et accompagnants spécialisés – peuvent offrir un espace de dialogue et être le soutien nécessaire au travail de deuil.
Les conseillers Roc Eclerc sont là pour vous, pour vous soutenir dans les moments délicats (assistance décès), même après les obsèques. N'hésitez pas à vous rapprocher de votre agence de pompes funèbres.